La pilule du lendemain sera bientôt gratuite pour toutes
L'accès à la pilule du lendemain sera bientôt gratuit pour toutes les femmes, quel que soit leur âge. Cette délivrance s'effectuera en pharmacie et sans ordonnance, a annoncé mardi le ministre de la Santé François Braun.
La gratuité étendue
Jusqu'à présent, la pilule du lendemain était disponible gratuitement, sans prescription médicale et de manière anonyme pour les mineures, auprès des pharmacies, des infirmières scolaires, des centres de santé sexuelle ou encore dans les centres de dépistage (CeGIDD). Les étudiantes majeures pouvaient également se la procurer dans les services universitaires de médecine préventive et de prévention pour la santé (SUMPPS). Les personnes majeures pouvaient quant à elles obtenir la contraception d'urgence sur prescription médicale (pris en charge à 65 % par l'assurance maladie) ou sans ordonnance (prix variant de 3 à 20 euros selon la molécule choisie).
Quand prendre une contraception d'urgence ?
Une contraception d'urgence peut être employée après un rapport sexuel non ou mal protégé. Toute femme, quel que soit son âge, peut utiliser cette contraception d'urgence, plus communément appelée "pilule du lendemain". Cette contraception doit être prise le plus tôt possible après le rapport sexuel sans contraception ou mal protégé (si possible dans les 12 heures après le rapport).
Quelle molécule utiliser en fonction de la situation ?
Il existe deux molécules utilisées dans la contraception d'urgence : le lévonorgestrel et l'acetate d'ulipristal. Le délai maximum entre le rapport et la prise de la contraception doit être de trois jours pour le lévonorgestrel et de cinq jours pour l'acétate d’ulipristal. Au-delà de ce délai, l'efficacité de la pilule diminue fortement. Bien que la gratuité marque une avancée majeure et soit unanimement saluée, il ne faudra pas que cela fasse oublier l'ensemble des autres risques liés à un rapport sexuel non protégé.
Ainsi, le dépistage des infections sexuellement transmissibles sera également gratuit et possible sans ordonnance jusqu'à 26 ans. Ces deux mesures seront inscrites dans le projet de financement de la Sécurité sociale 2023 qui sera présenté en conseil des ministres le 26 septembre.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.