Pourquoi sommes-nous inégaux face au froid ?

Lui, est constamment en tee-shirt, même quand il gèle. Elle, enfile un pull en laine dès les premiers froids qui arrivent ! Pourquoi cette injustice ? Cet incontournable débat de la différence de résistance au froid n’est pas nouveau. En cause ? Devant le froid, homme et femme ne sont pas égaux.

Saviez-vous que la température interne chez un homme ou une femme n’est pas identique ? Chez un homme, la température interne se situe autour de 22 degrés, tandis que celle d’une femme est située entre 24 et 25 degrés. Les hormones s’y mêlent également : l’œstrogène chez les femmes empêche la bonne circulation aux extrémités du corps. Alors que chez les hommes, la testostérone permet de mieux supporter les baisses de température.

L’autre raison de cette différence de résistance au froid, selon des chercheurs suédois de l’institut Karolinska, est la présence ou non d’une protéine dans les muscles du corps. Cette protéine, appelée « α-actinin-3 » influe sur la sensation de froid. Ceux qui n’ont pas cette protéine dans les muscles sont plus résistants au froid. Près de 1,5 milliard n’ont pas cette protéine dans leur organisme.

Grâce à elle, les muscles ont plus de fibres musculaires à contraction rapide. Mais face au froid, les fibres se contractent plusieurs fois et rapidement : ce qui gaspille beaucoup d’énergie. Certes, ces personnes-là sont performantes dans des sports demandant un effort rapide et intense, mais elles résistent moins bien au froid. Tandis que les personnes qui n'ont pas la protéine « α-actinin-3 » ont des fibres musculaires à contraction lente, dépensent donc moins d’énergie et gardent davantage leur chaleur corporelle. Elles sont plus endurantes sur le long terme !

Cette inégalité de résistance au froid n’est pas près de changer ! Et l’éternel débat pour savoir s’il faut augmenter ou baisser le chauffage dans une pièce sera pendant longtemps l’objet de disputes au sein d’un couple…