Quadruple amputation : un médecin de Bordeaux mis en examen

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JmC
Publié le 13 août 2015 - 12:10
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Les urgences.
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©Gelebart/20Minutes/Sipa
La patiente s'était rendue à deux reprises aux urgences, où on a tardé à la soigner.
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Un gynécologue-obstétricien du CHU de Bordeaux a été mis en examen après une quadruple amputation qu'a dû subir une de ses patientes en 2011 suite à une infection nosocomiale, contractée lors d'une IVG.

Un médecin du CHU de Bordeaux vient d'être mis en examen pour "blessures involontaires" sur une femme de 36 ans, qui avait dû subir une quadruple amputation suite à une septicémie. Il lui est reproché d'avoir trop tardé à lui administrer des antibiotiques.

Les faits se sont déroulés il y a quatre ans, en juillet 2011. La patiente, Priscilla Dray, mère de trois enfants, avait subi une interruption volontaire de grossesse (IVG). Le lendemain, un week-end, se sentant fiévreuse, elle s'était rendue aux urgences à deux reprises. Mais elle avait dû attendre deux jours pour que des antibiotiques lui soient prescrits.

Le traitement s'est révélé trop tardif. Victime d'un streptocoque pyogène de type-A, une infection nosocomiale qui détruit les tissus, elle avait dû être amputée des deux pieds, ainsi que de l'avant-bras droit et de la main gauche.

L'un des gynécologues obstétriciens de garde ce week-end-là, membre du service du professeur Horovitz réputé au CHU de Bordeaux, a été mis en cause dans un rapport de l'expert judiciaire Jean-François Lortie, un médecin du Lot-et-Garonne spécialisé dans les accidents médicaux, selon le quotidien Sud-Ouest.

Selon le rapport,  le gynécologue aurait dû prescrire à sa patiente un traitement antibiotique immédiatement après l'IVG. Son avocat, Me Arnaud Dupin, a demandé une contre-expertise. "On est sur un dossier complexe. Pour moi, cela ne rentre pas dans le cadre de l'infraction pénale. Il y a toute une chaîne de responsabilités que l'instruction devra déterminer", a-t-il déclaré. "Il y a un côté dramatique qui rappelle qu'aujourd'hui aucune opération n'est bénigne. Cela affecte le médecin qui est d'abord là pour soigner".

 

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