Suppression du "Pass contraception" en Ile-de-France : colère d'une association féministe
Des féministes se sont élevés ce vendredi 15 contre la suppression par le conseil régional d'Ile-de-France, présidé par Valérie Pécresse (LR), du "Pass contraception", dispositif d'accès gratuit et anonyme des jeunes à des contraceptifs et des tests de dépistage. "Pour des motifs budgétaires, supprimer le Pass contraception, c’est pénaliser, une fois de plus, les plus précaires", proteste l'association Osez le féminisme!
Dans le contexte actuel, "où des centres IVG disparaissent, où les Plannings familiaux manquent de ressources, et où les cours d’éducation sexuelle reposent largement sur la bonne volonté des établissements scolaires, cette suppression signe un vrai recul", ajoute l'association.
Le Pass contraception est supprimé "car c'est un échec", a affirmé pour sa part Valérie Pécresse, citée par Le Monde daté de samedi. La ligne budgétaire supprimée s'élève à 20.000 euros. "Pour 500 lycées publics, ça fait 40 euros par lycée, soit 4 centimes par lycéen. Ces 20.000 euros étaient inscrits au budget mais pas dépensés", avait-elle expliqué lors du vote du budget. Quelque 2.000 Pass ont été distribués dans la région.
Mis en place en 2011 en Ile-de-France, le Pass Contraception "permet aux lycéen-ne-s et apprenti-e-s d’accéder gratuitement et anonymement à des contraceptifs, des tests de dépistage et des consultations médicales, constituant un outil d’information et de prévention contre les grossesses non désirées et les infections sexuellement transmissibles" (IST), souligne l'association. "Nous demandons à Valérie Pécresse (...) de préserver cet outil, et même de le promouvoir davantage dans les lieux où il est diffusé".
En revanche, contrairement à une rumeur sur sa suppression, le budget de la région Auvergne-Rhône-Alpes a été voté jeudi en maintenant le Pass contraception-prévention, a précisé à l'AFP le porte-parole du président de la région Laurent Wauquiez (LR).
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