Sylvothérapie : prudence avant câliner un arbre
C'est une mode qui n'a pas que des bons côtés: la sylvothérapie, le fait de faire des câlins à des arbres pour se sentir mieux mentalement. Mais cette pratique peut s'avérer dangereuse pour la santé, car elle peut provoquer de graves réactions allergiques, des problèmes cutanés et des brûlures.
Stress, tensions musculaires, tension artérielle, troubles hormonaux… la sylvothérapie -le fait de faire des câlins à des arbres pour se sentir mieux- a la réputation de soigner beaucoup de problèmes.
Mais le magazine Sciences et Avenir a récemment souligné que cette pratique était potentiellement dangereuse. Et qu'elle pouvait donc créer d'autres problèmes de santé.
Le fait d'étreindre un arbre, d'entrer en contact avec son écorce, particulièrement si l'on est en partie nu (en short, en débardeur ou carrément en maillot de bain), peut provoquer des réactions allergiques graves, des démangeaisons, entraîner des brûlures, et dans les cas les plus extrêmes, quand les traitements ne fonctionnent pas pour les personnes sensibles, la mort.
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Dans ou sur l'écorce qui recouvre un arbre, il peut y avoir des substances irritantes et urticantes.
Les chênes et les charmes sont par exemple particulièrement dangereux car ils peuvent être recouverts d'une mousse, la frullania, "qui provoque de fortes démangeaisons pouvant s'étendre au-delà des zones du corps qui ont été touchées", a expliqué Christophe Bouget, chercheur au laboratoire Écosystèmes forestiers EFNO de l'IRSTEA, dans le magazine scientifique.
D'autres substances dangereuses peuvent provoquer le même genre de réactions: evernia, parmelia, cladonia ou encore usnea.
Il y a également le sumac vénéneux, qui se trouve à la surface des plantes. Le simple fait de toucher une feuille qui en est recouverte peut vous enflammer la peau (cloques et démangeaisons).
Outre les substances toxiques, il y a aussi la possibilité que des insectes, bien cachés, vous piquent.
Dans les cas les plus graves, ces risques peuvent entraîner des œdèmes sévères et des chocs anaphylactiques mortels en cas d'allergie.
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