Syndrome du bébé secoué : un test sanguin pour mieux détecter les traumatismes
Secouer un bébé peut causer des lésions cérébrales importantes et être fatal. Mais malgré les multiples campagnes de prévention, le nombre de nourrissons, victimes du syndrome du bébé secoué, ne semble pas faiblir. Au total, plusieurs dizaines d'enfants très jeunes (entre 180 et 200) seraient victimes de cette maltraitance chaque année en France.
Jusqu'à présent, le diagnostic se fait en analysant les symptômes comme les vomissements, la somnolence inhabituelle, la difficulté à se réveiller, le refus de manger, les difficultés à respirer ou encore la rigidité du corps. Mais parfois, dans 30% des cas, les spécialistes passeraient à côté. Alors pour améliorer le diagnostic, des chercheurs américains ont mis au point un test sanguin permettant de détecter les symptômes du syndrome du bébé secoué: notamment une hémorragie intracrânienne aigüe "provoquée par un traumatisme crânien non accidentel"
Ce test, qui nécessité une très petite quantité de sang, repose sur la combinaison de trois biomarqueurs et mesure le niveau d’hémoglobine qui indique le niveau d'oxygène dans le sang. Et preuve de son efficacité: le test, évalué auprès de 599 enfants, a détecté correctement les cas d’hémorragies intracrâniennes aiguës dans 90% des cas.
Un scanner cérébral est ensuite réalisé permettant de localiser l'hémorragie avec précision et donc de limiter les séquelles. "Nous pensons que le test peut compléter l’examen clinique et, dans les cas où les symptômes ne sont pas clairs, aider les médecins à prendre la décision de prescrire une imagerie ou non", a expliqué le Dr Rachel Berger, principal auteur de l’étude dont les résultats ont été publiés dans le JAMA Pediatrics.
Selon le site de l'Assurance maladie, le syndrome du bébé secoué survient lorsque l'on secoue violemment un bébé ou un jeune enfant. Le plus souvent, ce drame arrive lorsque la personne qui s'occupe de l'enfant, est exaspérée par ses pleurs. Ce sont les petits de moins d’un an qui sont les plus touchés par cette maltraitance.
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