Télémédecine : l'Alsace se lance dans les consultations à distance
Pour lutter contre les déserts médicaux, le village d'Oberbruck en Alsace, sans médecin depuis trois ans, a eu l'idée de se lancer dans la télémédecine. Pour se faire, la commune a donc décidé d'investir 50.000 euros pour se doter d'un cabinet de médecine à distance. Concrètement, les habitants peuvent désormais dialoguer avec un médecin à travers une caméra et avec l'aide d'une infirmière qui assure le lien entre le docteur et le patient. Une fois le diagnostic établi, le médecin peut envoyer son ordonnance qui sera alors imprimée sur place.
"Je ne sais pas si c'est la solution. En tout cas, c'est une solution. Si ça peut permettre de désengorger les salles d'attente ou éviter que le médecin passe des heures sur la route avec sa voiture pour aller voir ses patients, c'est plutôt une bonne solution", a expliqué à Franceinfo Vanik Berberian, président de l'association des maires ruraux de France. Toutefois, cette alternative ne peut être que temporaire: en plus d'être ouverte 1h30, quatre fois par semaine, la consultation, qui coûte 23 euros, n'est pas remboursée par la sécurité sociale.
Si le village de 400 âmes n'a pas réussi à attirer de médecins généralistes malgré ses nombreuses tentatives, d'autres en revanche ne désespèrent pas et tentent le tout pour le tout pour essayer d'en dégoter un. A la recherche d'un médecin depuis quatre ans, la commune de Landudec (Finistère) a récemment posté une vidéo humoristique sur YouTube vantant avec les atouts et infrastructures de la commune. Baptisée Toubib or not Toubib et visionnée plus de 130.000 fois depuis fin juillet, la séquence s'inscrit dans le cadre d'une opération, baptisée Generalist Dating et organisée le 20 octobre prochain à Brest par l'Agence régionale de Santé de Bretagne.
Ce concours propose aux élus de convaincre de futurs praticiens de s'installer dans leur commune à travers une vidéo de 60 secondes. Preuve du succès de la séquence: la commune a déjà reçu quatre candidatures: un praticien libyen, un Tunisien, une Belge et un Français.
Selon les Atlas régionaux de la démographie médicale publiés le 26 novembre dernier par le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), la France métropolitaine compte aujourd’hui 192 déserts médicaux dans lesquels vivent près de 2,5 millions de personnes.
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