Témoignage : détenue en Islande, sa croisière tourne en galère sanitaire
Témoignage de Madame B. partie en Islande pour une croisière avec la société Voyages d'exceptions.
À l'été 2020, Madame B. devait partir pour la croisière "Terre de glace et de feu", qui a été reportée à l'été 2021 pour raisons sanitaires. C'est ici que l'histoire commence.
Afin de préparer ce voyage, Madame B. a contacté une responsable de l'agence de voyages, qui lui a dit qu'il "suffirait d'avoir un test PCR négatif pour entrer en Islande". Contactée par téléphone, cette même responsable nous dit n'avoir "pas de commentaires à faire".
Madame B. de son côté, fournit deux tests PCR négatifs, à trois mois d'intervalle. Par ailleurs, elle dispose d'un certificat d'immunisation car elle nous dit : j'ai "eu trois années consécutives une forte pneumonie et été hospitalisée trois semaines à chaque fois. Donc j'ai des anticorps de ce fait, et en montrant mon examen médical au pharmacien, ce dernier m'a confirmé que je ne pouvais pas avoir la covid-19."
Photos des documents en question :
Pourtant, elle nous rapporte avoir été refusée le 30 juin, jour auquel elle devait prendre l'avion. Elle est donc partie le 2 juillet, sans qu'aucun des agents ne lui précisent quoi que ce soit, nous dit-elle. À la sortie de l'avion, elle présente ses certificats aux agents de sécurité, qui lui demandent de patienter. Quelques instants plus tard, une "responsable" arrive "avec quatre policiers". À ce moment, elle apprend qu'elle va devoir passer cinq jours à l'hôtel avant de pouvoir faire quoi que ce soit.
Madame B. nous rapporte que les conditions de l'hôtel sont "correctes, mais fenêtres condamnées". Elle ajoute que "les repas sont infects, [que] seul le petit déjeuner est copieux [et qu'elle] en met de côté pour les repas". En somme, un séjour imprévu et peu agréable, pendant lequel elle n'a eu aucun contact avec le consulat. Mais surtout, personne n'a jugé utile de lui expliquer le pourquoi du comment ni de lui présenter ses droits. Raison pour laquelle, finalement, elle considère avoir été contrainte à une "détention forcée".
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