Test PCR : l’Académie de médecine alerte sur les risques de lésions liés à leur banalisation

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FranceSoir
Publié le 12 avril 2021 - 21:22
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Test coronavirus en voiture
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PHILL MAGAKOE / AFP
PHILL MAGAKOE / AFP

Qui n’a pas déjà fait l’expérience d’un test nasopharyngé pour détecter le virus du coronavirus ?  L’Académie de médecine dans un communiqué du 8 avril alerte sur « le risque lésionnel induit par la banalisation des prélèvements nasopharyngés ». Les tests PCR ne seraient pas sans conséquence, contrairement à la doxa qui prévalait jusqu'alors.

Ces prélèvements nasaux sont devenus des tests de référence, avec un résultat rapide pour savoir si le patient est positif ou non au coronavirus. Entre mars 2020 et avril 2021, plus de 70 millions de tests PCR ou antigéniques ont été réalisés, selon la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES). Les conséquences sont la plupart du temps bénignes : douleurs, saignements, désagréments… Cependant, de graves complications « commencent à être décrites dans la littérature médicale depuis quelques semaines, notamment des brèches de l’étage antérieur de la base du crâne associées à un risque de méningite » et inquiètent l’Institution de médecine. Complications liées à une mauvaise pratique de ces tests, parfois réalisés dans de mauvaises conditions : position inadaptée du patient, mauvaise orientation de l’écouvillon, non prise en compte des antécédents ORL du patient.

Des recommandations à prendre au sérieux

Selon l’Académie de médecine, les tests doivent être réalisés par des professionnels de santé formés pour ce geste qui doivent s’enquérir des antécédents ORL du patient testé. Les enfants doivent en être exemptés et testés uniquement avec un test salivaire. Autant de recommandations qui doivent être suivies, notamment avec l’arrivée des autotests, disponibles en pharmacie dès le 12 avril. L’Académie alerte les personnes souhaitant recourir à ce type de test  :  « l’auto-prélèvement peut exposer à de faux négatifs lorsque l’écouvillonnage est trop timide et superficiel, mais peut aussi devenir dangereux lorsque l’écouvillonnage est trop profond et dirigé dans la mauvaise direction. »

Un geste devenu banal, qui finalement n’en est pas un.

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