Un an après, Olivier Véran découvre l'antibiothérapie
18 juin 2020 : le Haut conseil de la santé publique (HSCP) recommande, de manière générale, qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé. Avec le ministre de la Santé nous ne sommes plus à une incohérence près...
En 2020, plus particulièrement le 18 mai, le HCSP (Haut-Commissariat de la Santé publique) publie un avis faisant état « qu’il n’y a pas d’indication à prescrire ou poursuivre une antibiothérapie en l’absence de foyer bactérien documenté ».
3.1.2 Chez un patient avec infection à SARS-CoV-2 confirmée
• Il n’y a pas d’indication à prescrire ou poursuivre une antibiothérapie en l’absence de foyer infectieux bactérien documenté.
• La surveillance du patient s’effectuera selon les modalités détaillées dans l’avis du HCSP concernant le suivi ambulatoire des patients Covid-19 [38].
• Si une antibiothérapie a été prescrite en attendant les résultats de la recherche de SARS-CoV-2, celle-ci devra être arrêtée sauf en cas d’infection bactérienne associée documentée
Le 9 juin, c’était au tour du DGS Jerôme Salomon d’envoyer un avis :
Le 09/06/2020 16:41 Réf : 2020-INF-37 Objet : Usage des anti-infectieux dans le Covid-19
« Mesdames, Messieurs
Le HCSP a récemment publié son avis du 18 mai 2020 relatif à l’usage des anti-infectieux dans la Covid-19. Le HCSP recommande, de manière générale, qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé (en dehors d’un autre foyer infectieux documenté) du fait du caractère exceptionnel de la co-infection bactérienne.De manière plus détaillée:
- En ville, chez un patient ayant une infection respiratoire (haute ou basse) fortement évocatrice de Covid-19, ou confirmée au SARS-CoV-2, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie.
- En secteur d’hospitalisation conventionnelle, où le patient peut être surveillé, en l’absence de critère de gravité, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie dans l’attente des résultats microbiologiques et radiographiques. Une fois le diagnostic de Covid-19 confirmé, si les symptômes cliniques et scannographiques s’intègrent dans le tableau de Covid-19, il n’y a pas d’indication à initier ou poursuivre une antibiothérapie.
- Dans l’infection par le SARS-CoV-2, la littérature n’apporte pas d’argument pour proposer la prescription d’azithromycine.
Il semble cependant que les prescriptions d'antibiotiques restent fréquentes, en préventif comme en curatif, chez les patients suspects ou atteints de Covid-19. Chacun d'entre nous doit œuvrer pour améliorer les pratiques.
Pr. Jérôme Salomon
Directeur Général de la Santé
Ce message malgré les précisions du professeur Raoult et les études de l’IHU-Méditerranée Infections qui montrent l’effet de la bithérapie à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine. De nombreux médecins seront d’ailleurs convoqués par le Conseil de l’Ordre pour avoir soigné.
On apprend vendredi 20 mars 2021 dans le cadre de la conférence de presse du ministre de la Santé qu’en cas de symptômes « une antibiothérapie pourra être prescrite ».
Rappelons que le 18 avril 2020, un citoyen éclairé, BioMoon de son pseudo, écrivait dans le cadre d’un travail de recherche :
« L’association avec la bactérie explique aussi pourquoi l’analyse des selles semble être la meilleure méthode de dépistage de la maladie, mais elle est aussi cohérente avec le faible taux de mortalité chez les enfants, la moindre mortalité des femmes, ainsi que le fait que l’on puisse tomber à nouveau malade même après une guérison.
Un autre aspect intéressant de la théorie concerne la prévention et le traitement de la maladie. Des antibiotiques mais aussi des probiotiques pourraient servir dans les traitements: antiviraux, antibactérien (antibiotiques visant en premier lieu la Prevotella), anticoagulants, médicaments permettant de réguler l’équilibre électrolytique du sang et probiotiques afin de créer une compétition bactérienne dans l’intestin et de réduire l’influence de la bactérie Prevotella. »
Son message avait été immédiatement condamné par les prétendus "fact-checkers" de Libération et de l’AFP, sans que ces derniers ne cherchent à comprendre.
La science collective ainsi que les chercheurs avaient probablement émis à cette époque les bonnes hypothèses qui n’ont pas été suivies, pour on ne sait quelles raisons, par les éminences des plateaux télevision. Il s’est passé quasiment un an depuis que le professeur Raoult a parlé de la bithérapie et de ses effets favorables. Des études ont été publiées, revues par les pairs. Plus de 90 000 décès. Combien de décès aurions-nous pu éviter si ces patients avaient été traités ?
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