Un an après, Olivier Véran découvre l'antibiothérapie

Auteur(s)
FranceSoir
Publié le 22 mars 2021 - 16:43
Image
Olivier Véran le 24 février 2021 à Dunkerque
Crédits
© Denis CHARLET / POOL/AFP
Il n'est pire aveugle...
© Denis CHARLET / POOL/AFP

18 juin 2020 : le Haut conseil de la santé publique (HSCP) recommande, de manière générale, qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé. Avec le ministre de la Santé nous ne sommes plus à une incohérence près...

En 2020, plus particulièrement le 18 mai, le HCSP (Haut-Commissariat de la Santé publique) publie un avis faisant état « qu’il n’y a pas d’indication à prescrire ou poursuivre une antibiothérapie en l’absence de foyer bactérien documenté ».

3.1.2 Chez un patient avec infection à SARS-CoV-2 confirmée

• Il n’y a pas d’indication à prescrire ou poursuivre une antibiothérapie en l’absence de foyer infectieux bactérien documenté.

• La surveillance du patient s’effectuera selon les modalités détaillées dans l’avis du HCSP concernant le suivi ambulatoire des patients Covid-19 [38].

• Si une antibiothérapie a été prescrite en attendant les résultats de la recherche de SARS-CoV-2, celle-ci devra être arrêtée sauf en cas d’infection bactérienne associée documentée

Le 9 juin, c’était au tour du DGS Jerôme Salomon d’envoyer un avis :

Le 09/06/2020 16:41 Réf : 2020-INF-37 Objet : Usage des anti-infectieux dans le Covid-19

« Mesdames, Messieurs
Le HCSP a récemment publié son avis du 18 mai 2020 relatif à l’usage des anti-infectieux dans la Covid-19.  Le HCSP recommande, de manière générale, qu’aucune antibiothérapie ne soit prescrite chez un patient présentant des symptômes rattachés à un Covid-19 confirmé (en dehors d’un autre foyer infectieux documenté) du fait du caractère exceptionnel de la co-infection bactérienne.

De manière plus détaillée:
- En ville, chez un patient ayant une infection respiratoire (haute ou basse) fortement évocatrice de Covid-19, ou confirmée au SARS-CoV-2, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie.
- En secteur d’hospitalisation conventionnelle, où le patient peut être surveillé, en l’absence de critère de gravité, il n’y a pas d’indication à prescrire une antibiothérapie dans l’attente des résultats microbiologiques et radiographiques. Une fois le diagnostic de Covid-19 confirmé, si les symptômes cliniques et scannographiques s’intègrent dans le tableau de Covid-19, il n’y a pas d’indication à initier ou poursuivre une antibiothérapie.
- Dans l’infection par le SARS-CoV-2, la littérature n’apporte pas d’argument pour proposer la prescription d’azithromycine.
Il semble cependant que les prescriptions d'antibiotiques restent fréquentes, en préventif comme en curatif, chez les patients suspects ou atteints de Covid-19. Chacun d'entre nous doit œuvrer pour améliorer les pratiques.
Pr. Jérôme Salomon
Directeur Général de la Santé

Ce message malgré les précisions du professeur Raoult et les études de l’IHU-Méditerranée Infections qui montrent l’effet de la bithérapie à base d’hydroxychloroquine et d’azithromycine.  De nombreux médecins seront d’ailleurs convoqués par le Conseil de l’Ordre pour avoir soigné.

On apprend vendredi 20 mars 2021 dans le cadre de la conférence de presse du ministre de la Santé qu’en cas de symptômes « une antibiothérapie pourra être prescrite ». 

Rappelons que le 18 avril 2020, un citoyen éclairé, BioMoon de son pseudo, écrivait dans le cadre d’un travail de recherche :

« L’association avec la bactérie explique aussi pourquoi l’analyse des selles semble être la meilleure méthode de dépistage de la maladie, mais elle est aussi cohérente avec le faible taux de mortalité chez les enfants, la moindre mortalité des femmes, ainsi que le fait que l’on puisse tomber à nouveau malade même après une guérison.
Un autre aspect intéressant de la théorie concerne la prévention et le traitement de la maladie. Des antibiotiques mais aussi des probiotiques pourraient servir dans les traitements: antiviraux, antibactérien (antibiotiques visant en premier lieu la Prevotella), anticoagulants, médicaments permettant de réguler l’équilibre électrolytique du sang et probiotiques afin de créer une compétition bactérienne dans l’intestin et de réduire l’influence de la bactérie Prevotella. »

Son message avait été immédiatement condamné par les prétendus "fact-checkers" de Libération et de l’AFP, sans que ces derniers ne cherchent à comprendre.

La science collective ainsi que les chercheurs avaient probablement émis à cette époque les bonnes hypothèses qui n’ont pas été suivies, pour on ne sait quelles raisons, par les éminences des plateaux télevision. Il s’est passé quasiment un an depuis que le professeur Raoult a parlé de la bithérapie et de ses effets favorables. Des études ont été publiées, revues par les pairs. Plus de 90 000 décès. Combien de décès aurions-nous pu éviter si ces patients avaient été traités ?

À LIRE AUSSI

Image
Maudrux : j'accuse !
Reconfinement : j'accuse ! - Dr Gérard Maudrux
Le reconfinement aurait sans doute pu être évité, on avait tout ce qu’il fallait. Le traitement préventif du Covid existe, testé et efficace à plus de 90 %. Aucune étu...
21 mars 2021 - 10:19
Opinions
Image
COVID-19 et Prevotella: découverte majeure ou simple hypothèse non vérifiée?
COVID-19 et Prevotella : l’intelligence collective a-t-elle résolu l’énigme du coronavirus ?
De nombreuses zones d’ombre subsistent concernant l’origine et la nature du nouveau coronavirus. Ces caractéristiques encore inexpliquées déchaînent les passions, et u...
18 avril 2020 - 17:43
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.