Urgentistes : fin de la grève
L'Association des médecins urgentistes de France a annoncé la levée de son préavis de grève ce mardi, une journée après le début de la grève. L'Amuf, le principal syndicat des urgentistes a également annoncé qu'un "accord historique" avait été passé avec le gouvernement. Pourtant, ces dernières heures, la profession avait manifesté son irritation à l'encontre de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, et une certaine réserve quant à un arrêt de la grève.
La ministre de la Santé avait annoncé dans les médias lundi une "issue favorable des négociations" entre le gouvernement et les médecins urgentistes. "Je viens de signer l'instruction concernant l'organisation de leur temps de travail qui va leur permettre de lever leur préavis. (...) Je me réjouis de l'issue favorable de ces discussions", affirmait-t-elle à l'issue du Conseil des ministres. Une communication précipitée qui a irrité les urgentistes.
"La grève n'est pas terminée. Nous validerons ou pas la levée de la grève ce soir"", avait répondu lundi en début d'après-midi l'Amuf dans un communiqué. Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Amuf, a souligné lundi sur RMC que"ce n'est pas à la ministre de dire si une grève est levée, mais aux gens qui sont en grève. (...) La ministre doit nous annoncer ce qu'elle a décidé à nous et non à la presse. C'est de la politique spectacle et ça commence à suffire".
Les urgentistes ont obtenu la revalorisation de leurs heures supplémentaires au-delà de 39 heures et la réduction du temps de travail à 48 heures hebdomadaires, contre une soixantaine actuellement. En revanche, il n'est pas prévu qu'une harmonisation des rémunérations des gardes soit entérinée.
Les médecins généralistes et spécialistes devraient, eux, maintenir leur mouvement de grève qui doivent débuter ce mardi et ce mercredi et s'étaler jusqu'au 31 décembre.
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