Des scientifiques alertent sur le risque d'une contamination virale extraterrestre
En août 2019, une sonde avait apporté sur la Lune des tardigrades, de microscopiques animaux, aussi connus comme "ours d'eau" ou “porcelets de mousse”. Des exobiologistes avaient alors débattu quant à la possibilité de survie de ces organismes, et des risques qu'ils avaient de contaminer le satellite. Aujourd’hui, une étude scientifique attire l’attention sur le risque inverse : la possibilité que les humains ramènent sur Terre des micro-organismes dangereux, au cours de leurs voyages spatiaux.
Des bactéries terrestres pourraient muter dans l’espace et représenter un danger à leur retour sur terre
Selon Anthony Ricciardi, professeur de biologie à l'Université McGill au Canada et auteur principal de l’étude, l'humanité est encore loin de découvrir une vie extraterrestre telle que nous l’imaginons. Il est plus plausible de retrouver des formes de vie microbiennes. Et malgré les efforts de stérilité des véhicules de la NASA, les humains risquent même d’amener la vie microbienne terrestre sur d’autres planètes où elle pourrait, hypothétiquement, survivre, prospérer, et potentiellement nuire à l'environnement local. Des microbes pourraient aussi se propager, s'adapter au climat, puis contaminer une mission humaine ultérieure, qui ramènerait ces formes de vie évoluées, pas totalement extraterrestres, sur la Terre. Une sortie de ping-pong bactérien entre planètes.
Appliquer la science des invasions à l'échelle planétaire pour éviter la contamination biologique potentielle associée aux vols spatiaux
Ces invasions biologiques seraient potentiellement dévastatrices. Pour éviter cela, Ricciardi préconise l'application de la science des invasions et d'autres disciplines pour renforcer la biosécurité. "Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère d'exploration spatiale", a-t-il déclaré. « Face à cela, il semblerait sage de traiter les nouveaux risques en étendant les protocoles, en les revisitant. » Même si la probabilité que des microbes s'accrochent à un atterrisseur, survivent pendant le trajet spatial et reviennent sur Terre vivants est très faible, selon l’étude scientifique, mieux vaut prévoir et prévenir ces éventualités.
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