La Chine développe un utérus robotique pour lutter contre la baisse de la natalité
C’est un phénomène mondial : la population est atteinte d’une baisse du taux de natalité. Alors que pour certains spécialistes, la clé reposerait sur la politique d’immigration, la Chine se tourne aussi vers la science pour concevoir des utérus robotiques, qui permettraient d’augmenter la natalité sans se reposer sur les femmes.
Selon une étude de l'université de Washington, le taux de natalité des pays en développement chute même plus rapidement que prévu. L'instruction des femmes et leur incorporation au marché du travail sont signalées comme étant les causes de ce déclin de la population. La population chinoise est très fortement touchée par cette tendance depuis 2018. Malgré l’assouplissement de sa politique de limitation des naissances ces dernières années, le taux de natalité du pays, selon des données officielles, est au plus bas depuis 1978. Alors qu’en 2019, l’Académie chinoise des sciences sociales avait annoncé que la croissance démographique en Chine déclinerait en 2027, il semblerait que cette chute intervienne plus tôt que prévu. D’après le modèle de l’IHME, la Chine ferait partie des 23 pays qui pourraient perdre plus de 50 % de leur population d'ici à 2100.
Les fœtus pourraient se développer en dehors du corps maternel de manière sûre et efficace
Le South Chine Morning Post évoque ce travail de recherche des scientifiques de Suzhou, dans la province orientale du Jiangsu, qui vise à créer un appareil appelé "dispositif de culture d'embryons à long terme". Il s’agit d’un récipient connecté rempli de fluides nutritifs dans lequel des embryons (de souris pour l’instant) poussent et se développent. Chaque embryon est observé, documenté et ajusté manuellement. À l’aide d’une intelligence artificielle “nounou”, les embryons sont surveillés au millimètre près. L'IA permet d’observer les changements les plus infimes des embryons et d’ajuster finement le CO₂, la nutrition et les apports environnementaux. Selon leur article publié en novembre dernier, cette technologie pourrait être utilisée pour éliminer la nécessité pour une femme de porter son bébé pendant neuf mois, permettant à son fœtus de “se développer en dehors de son corps de manière sûre, mais efficace”.
Bientôt des bébés “in vitro” jusqu'à leur naissance ?
Bien que tout cela semble techniquement faisable, ce moyen de reproduction assistée devra surmonter d'innombrables défis et questions éthiques, sociales, ainsi que de possibles implications psychologiques sur l'enfant. Les lois internationales actuelles n'autorisent pas les études expérimentales sur des embryons humains au-delà de deux semaines de développement. Les experts affirment néanmoins que la recherche sur les stades ultérieurs est importante, car plusieurs mystères subsistent sur la physiologie du développement embryonnaire humain typique. Ils affirment que cette technologie aiderait à comprendre l'origine de la vie ainsi que le développement embryonnaire, tout en offrant également un moyen de résoudre les problèmes de malformations congénitales et les principaux problèmes de santé reproductive.
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