ESA : l'Europe décide de construire une nouvelle fusée, Ariane-6
Le feu vert a été donné. Dix-neuf ans après le lancement d'Ariane-5, l'Europe a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure: la construction d'un nouveau lanceur. Les ministres des Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) sont parvenus, ce mardi à Luxembourg, à un accord "historique" pour construire une nouvelle fusée, baptisée Ariane-6 qui devrait voler dès 2020. L'objectif: être aussi efficace que sa grande sœur mais moins coûteuse. Cette solution à cout réduit a été adoptée pour relancer l'Europe du spatial, assurer à l'Europe un accès indépendant à l'espace et faire face à la concurrence américaine, et notamment des nouvelles fusées Falcon de Space X.
"Le climat enthousiaste après la réussite de l'atterrissage de Philae sur la comète a été très bénéfique aux négociations", a expliqué la secrétaire d'Etat à la recherche française, Geneviève Fioraso. De son côté, Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'ESA s'est montré ravi: "C'est un succès, j'ose même dire un grand succès", a-t-il déclaré.
Pour ses lanceurs, l'Europe s'est engagée sur un financement global de 8 milliards d'euros sur dix ans dont la moitié sera attribué à Ariane-6, soit 4 milliards d'euros. Cette somme inclut notamment la construction d'un nouveau pas de tir à Kourou (Guyane).
Après des mois de débats et de tensions entre la France et l'Allemagne, Berlin a fini par se laisser convaincre à la mi-novembre. L'Allemagne a ainsi accepté de rallonger de 60 millions d'euros annuels sa contribution au budget "lanceurs". Dans ce programme annuel de 800 millions d'euros, la France reste ainsi le premier acteur y contribuant devant l'Allemagne (22 %) et l'Italie (12 %).
Cette nouvelle fusée devrait être modulable en deux versions. L'une pour les besoins institutionnels (satellites scientifiques, sondes spatiales...), l'autre, aux vols commerciaux (satellites télécoms, télévision, etc).
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