ESA : l'Europe décide de construire une nouvelle fusée, Ariane-6

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AZ
Publié le 02 décembre 2014 - 19:09
Mis à jour le 03 décembre 2014 - 12:26
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Ariane-6, la nouvelle fusée de l'ESA.
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©ESA
Vue d'artiste d'Ariane-6 avant le changement de design décidé cet été.
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Les pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) ont conclu, ce mardi, un accord historique pour la construction d‘une nouvelle fusée baptisée Ariane-6. Le budget prévisionnel s'élève à 4 milliards d'euros sur dix ans.

Le feu vert a été donné. Dix-neuf ans après le lancement d'Ariane-5, l'Europe a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure: la construction d'un nouveau lanceur. Les ministres des Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) sont parvenus, ce mardi à Luxembourg,  à un accord "historique" pour construire une nouvelle fusée, baptisée Ariane-6 qui devrait voler dès 2020. L'objectif: être aussi efficace que sa grande sœur mais moins coûteuse. Cette solution à cout réduit a été adoptée pour relancer l'Europe du spatial, assurer à l'Europe un accès indépendant à l'espace et faire face à la concurrence américaine, et notamment des nouvelles fusées Falcon de Space X.

"Le climat enthousiaste après la réussite de l'atterrissage de Philae sur la comète a été très bénéfique aux négociations", a expliqué la secrétaire d'Etat à la recherche française, Geneviève Fioraso. De son côté, Jean-Jacques Dordain, le directeur général de l'ESA s'est montré ravi: "C'est un succès, j'ose même dire un grand succès", a-t-il déclaré.

Pour ses lanceurs, l'Europe s'est engagée sur un financement global de 8 milliards d'euros sur dix ans dont la moitié sera attribué à Ariane-6, soit 4 milliards d'euros. Cette somme inclut notamment la construction d'un nouveau pas de tir à Kourou (Guyane).

Après des mois de débats et de tensions entre la France et l'Allemagne, Berlin a fini par se laisser convaincre à la mi-novembre. L'Allemagne a ainsi accepté de rallonger de 60 millions d'euros annuels sa contribution au budget "lanceurs". Dans ce programme annuel de 800 millions d'euros, la France reste ainsi le premier acteur y contribuant devant l'Allemagne (22 %) et l'Italie (12 %).

Cette nouvelle fusée devrait être modulable en deux versions. L'une pour les besoins institutionnels (satellites scientifiques, sondes spatiales...), l'autre, aux vols commerciaux (satellites télécoms, télévision, etc).

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