Fuites des données personnelles : Facebook suspend environ 200 applications
Facebook a indiqué lundi avoir suspendu "environ 200" applications sur sa plateforme dans le cadre d'une enquête sur le recueil de données personnelles de ses utilisateurs.
"Le processus d'enquête bat son plein", a avancé Ime Archibong, vice-président des partenariats produits chez Facebook, dans un communiqué.
"Nous avons d'importantes équipes internes et externes d'experts qui travaillent dur pour examiner ces applications le plus vite possible. Jusqu'ici, des milliers d'applications ont été analysées et environ 200 ont été suspendues --en attendant une enquête complète pour déterminer si elles ont réellement détourné des données", a expliqué M. Archibong.
L'enquête a été lancée après le scandale retentissant Cambridge Analytica. Cette firme britannique est accusée d'avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles de quelque 87 millions d'utilisateurs de Facebook à des fins politiques.
Ces informations auraient été utilisées pour élaborer un logiciel permettant de prédire et d'influencer le vote des électeurs afin d'influencer la campagne présidentielle américaine de 2016, remportée par le républicain Donald Trump.
"Où nous trouvons des preuves que ces applications ou d'autres ont détourné des données, nous les bannirons et avertirons les utilisateurs sur le site internet", a ajouté M. Archibong.
Les révélations sur le scandale Cambridge Analytica ont déclenché des enquêtes des deux côtés de l'Atlantique et conduit Facebook à renforcer ses règles sur la façon dont les données personnelles sont partagées et obtenues.
"Il y a encore beaucoup de travail à accomplir pour découvrir toutes les applications qui auraient pu mettre la main sur les données d'utilisateurs de Facebook --et cela prendra du temps", a relevé M. Archibong.
Cambridge Analytica et sa société mère SCL ont entamé début mai "une procédure d'insolvabilité au Royaume-Uni", selon un communiqué de l'entreprise d'analyses de données et de communication stratégique.
Largement mis en cause et accusé de légèreté dans la protection des données personnelles, le patron du réseau social Mark Zuckerberg a présenté des excuses à plusieurs reprises, notamment devant le Congrès américain en avril.
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