Avec sa mission Shenzhou-17, la Chine prépare le terrain pour viser la Lune en 2030

Jeudi 26 octobre, la Chine a envoyé dans l'espace son plus jeune équipage d'astronautes pour la mission Shenzhou-17. Le trio doit rejoindre la station spatiale chinoise Tiangong et y rester pendant six mois pour renforcer les connaissances du pays en matière de vol habité. Objectif Lune pour 2030.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping, grâce à des dépenses pharamineuses, l'empire du Milieu rattrape son retard aéronautique à la vitesse d'une fusée. La Chine a envoyé son premier astronaute dans l'espace en 2003, un de ses engins sur la face cachée de la Lune en 2019, et un petit robot à la surface de Mars en 2021. Enfin, sa station spatiale Tiangong est pleinement opérationnelle depuis fin 2022.

Plus petite que l'ISS, à laquelle la Chine s'est vue refuser l'accès par les États-Unis, Tiangong doit rester en orbite terrestre au moins dix ans. Aujourd'hui, sa base orbitale est dotée de matériel scientifique de pointe.

C'est elle que les voyageurs de l'espace vont devoir rejoindre au cours de leur mission Shenzhou-17. Depuis le centre de lancement de Jiuquan, dans le désert de Gobi, Tang Hongbo (48 ans), Tang Shengjie (33 ans) et Jiang Xinlin (35 ans) se sont envolés à bord d'une fusée Longue-Marche 2F à 11 H 14 locales (03 H 14 GMT). Ils ont été acclamés par une foule de spectateurs, ainsi que par les employés de la station spatiale, entre chants patriotiques, drapeaux et fleurs jaunes.

Cette mission est cruciale, parce que la Chine prévoit de fouler le sol de la Lune d'ici à 2030.

Plus tôt cette année, la Russie, le Japon et l'Inde ont envoyé leur propre vaisseau sur la Lune. Si les deux premiers candidats ont échoué, la mission spatiale indienne Chandrayaan-3 a été un immense succès : le premier vaisseau spatial à se poser sur le pôle Sud de la Lune.