Le vaisseau spatial européen IXV réussit son retour sur Terre
"La mission s'est déroulée comme prévu. Cela ne pouvait pas être mieux". Jean-Jacques Dordain, le directeur de l'Agence spatiale européenne (ESA) a de quoi être satisfait. Ce mercredi, peu après 16 heures (heure de Paris), le prototype de véhicule spatial européen baptisé IXV (pour véhicule intermédiaire expérimental) était de retour sur terre. Comme prévu il a amerri dans l'Océan Pacifique. Lancé 100 minutes plus tôt depuis la base de Kourou en Guyane, propulsé par un lanceur européen Vega, il a atteint une altitude de 450 kilomètres, à peu près la même que celle de la station spatiale internationale.
Mais ce n'est pas tant le décollage que l'atterrissage qui intéressait l'ESA. L'objectif d'IXV était en effet d'effectuer une rentrée dans l'atmosphère terrestre sans dommage. Un exercice pointu qui s'il est mal exécuté peu vite entraîner la désintégration de l'engin. A 27.000 km/h, la chaleur dégagée peur atteindre 1.700 degrés. L'angle d'attaque doit donc être très précisément calculé et les protections de l'appareil très résistantes.
Or si l'Europe n'a pas à rougir de sa capacité à envoyer des objets dans l'Espace comme l'ont montré le programme Ariane ou la mission Rosetta, elle est du propre aveu de l'ESA en retard sur la capacité à revenir sur Terre. Les Américains ont leur navette spatiale et la capsule SpaceX Dragon , les Russes le module Soyouz et les Chinois son cousin Shenzhou, l'Europe ne dispose pas de tels appareils.
La mission d'IXV servira donc de base à la conception d'un engin capable de ramener des matériaux ou des hommes depuis l'espace. Il aura fallu six ans et 150 millions d'euros pour concevoir ce petit véhicule sans ailes de cinq mètres de long pour deux tonnes.
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