Les satellites Starlink prendraient-ils un peu trop de place dans le ciel ? Ces temps-ci, ils ont gâché à plusieurs reprises l’observation de la comète Néowise.
Et pourtant, la comète C/2020 F3 est rare, très rare, dans le ciel, puisque son prochain passage est prévu dans… 6800 ans. Néowise est visible à l’œil nu depuis la France pendant quelques jours encore. Un événement pour tous les amateurs d’astronomie, mais aussi, bien sûr les astrophysiciens.
La comète constituée de glace et de poussières se trouve à 103 millions de kilomètres de la terre.
Pollution lumineuse
Seulement voilà, dans l’espace, il y a également les centaines de satellites Starlink, lancés par SpaceX, l’entreprise d’astronautique d’Elon Musk et sa fusée éponyme.
Résultat, lorsque des astronomes veulent immortaliser le passage de la comète Néowise, ils ont parfois affaire à une véritable pollution lumineuse provoquée par les satellites du milliardaire américain.
L’image saisie par le photographe Daniel Lopez et publiée sur sa
page Facebook en témoigne. Elle compile 17 photos de 30 secondes d’exposition. Les traits blancs qui gâchent le paysage stellaire sont bien autant de satellites Starlink.
Pas une première
Ce n’est pas la première fois qu’Elon Musk et ses satellites provoquent la colère des astronomes. En novembre déjà, alors qu’ils attendaient avec impatience une pluie de météorites, ils ont eu droit à une nuée de zébrures brillantes, les fameux satellites.
Elon Musk avait réagi par un tweet en annonçant avoir demandé aux ingénieurs de SpaceX de réduire les reflets des satellites. Ils n’ont manifestement pas trouvé la solution !
Si les Starlink sèment une telle pagaille dans le ciel, c’est essentiellement parce qu’ils sont placés en orbite à basse altitude, c’est-à-dire 346 kilomètres alors qu’ils devraient logiquement être positionnés à 550 km d’altitude. Qui plus est, le projet d’Elon Musk prévoit à terme plus de 7500 satellites sur cette même orbite.