Thomas Pesquet : l'espace, "c'est addictif"
Thomas Pesquet, revenu sur Terre le 2 juin, a déclaré lundi au Salon du Bourget qu'il estimait avoir récupéré "à 97%" et qu'il songeait déjà à retourner dans l'espace car "c'est addictif".
L'astronaute français, qui poursuit actuellement sa mission scientifique au Centre européen des astronautes à Cologne (Allemagne), était venu au Salon aéronautique du Bourget près de Paris pour rencontrer le président Emmanuel Macron.
C'était la première fois qu'il revenait en France depuis son atterrissage dans les steppes kazakhes après près de 200 jours dans la station spatiale internationale.
"J'ai récupéré à 97%", a-t-il dit à l'AFP. "L'équilibre est revenu. Les muscles sont là. La densité osseuse aussi à peu de choses près." Sur le plan cardiaque, "j'ai perdu un peu d'endurance car je n'ai pas fait travailler mon coeur au maximum là-haut". "Avant de courir un marathon, il va falloir faire quelques séances" d'exercice...
L'astronaute a été félicité par le chef de l'Etat sur les stands de l'Agence spatiale européenne puis de l'agence française Cnes. "Emmanuel Macron m'a dit qu'il avait apprécié que je passe des messages sur l'environnement et un message citoyen pour encourager les gens à voter", a déclaré Thomas Pesquet qui avait pris soin d'établir une procuration pour la présidentielle. "Il m'a aussi demandé ce que je faisais le 14 juillet. Je lui ai répondu que je ne savais pas encore. Alors il m'a dit qu'il avait +une idée+...."
Thomas Pesquet, qui effectuait sa première mission dans l'espace, compte bien y retourner. Pas tout de suite car "cela fait quatre ans que je n'ai pas pris de vacances" en raison du long entraînement nécessaire avant tout vol.
Mais repartir "ensuite, oui". "L'espace, c'est addictif, c'est un peu comme une drogue", a-t-il dit.
"Une fois qu'on y a goûté, on a envie d'y retourner rapidement" . Là-haut "on flotte", au retour "on expérimente la lourdeur de son corps". "On a perdu ses superpouvoirs. Donc on n'a envie que d'une chose, c'est de les récupérer."
"Une première possibilité pourrait s'ouvrir en 2020 mais ce n'est pas garanti que cela soit moi" qui soit choisi par l'ESA, a-t-il relevé.
Thomas Pesquet, qui a posté 2.500 photos sur les réseaux sociaux pendant son séjour, rappelle qu'il a fait cette activité sur son temps libre, en sus de "ses 80 heures de travail hebdomadaires en moyenne, sport inclus".
Thomas Pesquet, qui est reparti à Cologne, reviendra vendredi au Salon du Bourget pour rencontrer le public.
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