Yvelines : des caméras de vidéosurveillance d'un tout nouveau genre prochainement installées dans le département
C'est une première. Le département des Yvelines va prochainement se doter de caméras intelligentes capables de détecter automatiquement les incidents grâce à l'installation de la fibre optique. Validé par Pierre Bédier, le président du conseil départemental, ce dispositif verra le jour à l'horizon 2019 et devrait coûter, selon les premiers éléments divulgués, 13 millions d'euros.
Concrètement, ce système d'un tout nouveau genre repèrera les images et sons considérés comme suspects. Il pourra notamment détecter une personne au sol, un attroupement, un bruit de verre brisé ou des coups de feu. La caméra se déclenchera alors automatiquement. "On rentre directement dans le top 10 des plus gros dispositifs de vidéoprotection en France", a assuré Dominique Legrand, le président de l'Association nationale de la vidéoprotection (AN2V) précisant qu'il s'agissait d'une innovation notable. "Un département qui monte un PC central comme celui-là, je n'en connais pas d'autres".
Au total, cette technologie devrait être adoptée à terme par 107 collèges, 40 casernes de pompiers et une centaine de sites administratifs et sociaux. Mais pour le moment, seuls quelques établissements y auront droit (six collèges, deux casernes de pompiers et un village de 6.000 habitants yvelinois). Une phase de tests est d'ores et déjà prévue dans trois mois, l'occasion de savoir si cette technologie tiendra bel et bien ses promesses.
"On va être capable de détecter automatiquement quand il y a un mouvement de foule soudain, quand quelqu’un pénètre dans un collège qui est fermé, un bruit de verre brisé", a expliqué au micro d'Europe 1 le directeur général adjoint du conseil départemental des Yvelines, chargé du numérique et de l’informatique. Et d'ajouter: "Les systèmes font remonter les images auprès d’un opérateur qui va vérifier. Et à ce moment-là, on va transmettre aux forces de sécurité ou aux pompiers - si on détecte un incendie -, ou à la police municipale, ou au principal du collège".
Et pour celles et ceux qui se posent la question, ce dispositif n'aurait pas pour objectif de faire du "flicage", comme l'a rappelé Dominique Legrand. En effet, selon lui, aucun agent ne regardera ce que filment les caméras. "L’idée, c’est d’attendre l’événement. Les écrans sont noirs en mode standard et normal. Et c’est la caméra seule qui détecte cette anormalité et qui vient allumer les écrans au central", a-t-il expliqué.
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