Contrôle technique des deux-roues : radars antibruit et primes à la conversion comme mesures alternatives
Des mesures alternatives au contrôle technique des deux-roues vont être mises en place, dont une prime à la conversion et des radars antibruit, a annoncé mercredi le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari.
Les mesures couvrent "les enjeux de sécurité routière, de lutte contre la pollution et le bruit", selon un communiqué du ministère.
Une prime à la conversion d'un montant pouvant atteindre 6.000 euros et sans condition de revenus sera notamment créée "pour l'achat de deux-roues électriques ou très peu polluants".
Le contrôle technique des deux-roues, exigé par l'Union européenne depuis 2014, devait en principe être mis en place au 1er janvier 2022 au plus tard par chaque État membre.
En France, un décret - paru le 11 août 2021 - avait fixé une entrée en vigueur progressive à partir de 2023. Mais le président de la République, Emmanuel Macron, l'avait suspendu dès le lendemain, estimant que "ce n'était pas le moment d'embêter les Français", avait avancé un conseiller de l'exécutif pour justifier cette décision. L'exécutif planchait depuis sur des mesures alternatives.
Outre la prime à la conversion, dès 2022, "des radars pour contrôler les émissions sonores, notamment des deux-roues" seront installés, dans un but pédagogique dans un premier temps, parallèlement au "maintien d'un niveau de sanctions pour les pots d'échappement non homologués ou trafiqués, pouvant atteindre 1.500 euros et l'immobilisation du véhicule".
Parmi les mesures concernant la sécurité, le gouvernement renforcera sa communication sur le port des gants et prévoit une adaptation du permis voiture (B) pour y intégrer "la problématique de la sécurité des deux-roues".
Enfin, le gouvernement veut renforcer "le dispositif de signalisation des angles morts des véhicules lourds".
Ce dispositif alternatif a été présenté mercredi par M. Djebbari aux fédérations de motards, selon le ministère, qui ajoute que les mesures seront soumises dans les jours à venir à la Commission européenne.
La plupart des pays européens ont déjà mis en place ce contrôle technique. Seuls la Finlande, l'Irlande et les Pays-Bas ont adopté des mesures alternatives pour réduire le nombre d'accidents, qui leur ont permis de le contourner.
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