SNCF : les trains pourraient être conduits par des robots dès 2023
Un TGV a 320km/h entre les mains d'un robot? La SNCF fait le pari. "Nous devrions être les premiers au monde à mettre en service un train autonome sur de la très grande vitesse commerciale", a expliqué Guillaume Pepy, président du directoire de la SNCF, à BFMTV. L’objectif de ce projet est de réaliser un train autonome, conduit par un robot. Les premières expérimentations seront effectuées en 2019 sur des trains de marchandises. La version avec des voyageurs est attendue à partir de 2023 entre Paris et le Sud-Est.
Cette opération a pour but de fluidifier le trafic, surtout en région parisienne. "On va passer de 180 secondes à 108 secondes entre deux trains. On peut aller jusqu'à 25% de trains en plus sur une ligne avec des trains autonomes parce que ces trains optimiseront les séquences de freinage et d'accélération, ce qui permet d'augmenter le nombre de trains", selon les propos d’Alain Krakovitch, directeur du réseau SNCF Transilien rapportés par France Info.
Les dirigeants de l’entreprise publique ont tenu à rassurer les utilisateurs, inquiet d’un possible accident,"quand vous automatisez un métro, vous pouvez mettre des grilles le long des quais et ensuite vous êtes dans des tunnels", a indiqué Matthieu Chabanel à France Info, avant d’ajouter, "un train, ça va circuler sur ligne à grande vitesse, sur 1.000 km, et vous avez beau avoir des clôtures, on est dans un milieu complètement ouvert avec des arbres, des animaux, des personnes, qui peuvent entrer dans les emprises. Et donc, on a besoin d'un conducteur pour gérer toutes les situations perturbées". En réalité, le robot ne sera pas seul aux commandes. La présence du conducteur dans la cabine reste nécessaire. Son travail consistera à réagir en cas d'urgence et à gérer l'ouverture et la fermeture des portes. Une évolution qui correspond ainsi au pilote automatique dans un avion, par exemple.
Actuellement, une dizaine de personnes travaillent sur le projet. Si la SNCF a affecté si peu de personnes sur ce prototype, c’est pour continuer à mener sa stratégie logistique afin de réduire ses coûts. Une chose nécessaire pour l’entreprise ferroviaire car elle a une dette qui s’élève à 44,9 milliards d’euros pour SNCF Réseau et 7,9 milliards pour son autre filiale SNCF Mobilités.
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