Course de côte Étretat-Bénouville : à l’heure de l’électrique, des Français heureux... au thermique
REPORTAGE/SPORT - Ce week-end, samedi 26 et dimanche 27 août, s’est déroulée la 42ème course de côte régionale d’Étretat-Bénouville. Une cinquantaine de participants ont pris position sur la ligne de départ. L’épreuve s’élance traditionnellement d’Étretat et ses célèbres falaises, pour atteindre Bénouville, 1,6 km plus loin, sur la départementale 11. (Voir la suite de l'article en dessous de la vidéo.)
Effectuons un petit détour sur l’histoire des courses de côte. La toute première a eu lieu en France en 1897 à La Turbie, dans les Alpes-Maritimes et fut remportée par un certain André Michelin.
Un commissaire de course, que nous avons interrogé, nous explique qu’avant le Brexit et la période du Covid, il y avait une trentaine de pilotes britanniques avec leurs puissants bolides qui participaient à l'épreuve normande. "Pour les courses automobiles, nous les aimions bien les anglais !", rajoute-t-il, facétieux.
À PLEIN RÉGIME
Il faut dire que cette course permet de rouler à plein régime, parfois jusqu’à 140 km/h sur une route départementale. À tombeau ouvert. Voilà qui semble plaire outre-Manche : un reportage réalisé par France 3 en 2015 montre que les pilotes britanniques étaient alors majoritairement représentés.
Le commissaire nous explique que les membres de l’organisation de l’épreuve sont formés à la sécurité, pour s’assurer que tout se passe bien, tant pour les pilotes que pour les spectateurs. Quant aux participants qui chargent leurs engins d’essence, certains déclarent qu’ils arrêteraient si on les empêchait de faire usage des moteurs thermiques...
À l’heure du thème du dérèglement climatique et de la course à la réduction de CO2, certains spectateurs et pilotes estiment que cela fait du bien de pouvoir continuer à vivre leur passion et de perpétuer son histoire.
Le commissaire de course, avec qui nous avons échangé, précise que lorsqu'on tombe dans le sport automobile petit, on y reste.
C’est en effet une véritable passion que certains déclarent pratiquer jusqu’à 77 ans - qui est d’ailleurs l’âge de l’un des pilotes. Des pilotes, que les spectateurs sont visiblement heureux de voir s’élancer à bord de leurs bolides, sans aucune limitation.
Au bord des routes de Normandie, ce week-end, c’était bien une histoire de mécanique, entre passionnés, qui ne veut pas disparaître.
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