Espagne : Elon Musk retire à RTVE l'étiquette de "média financé par le gouvernement"
TWITTER - Le radiodiffuseur public espagnol se félicite de la rectification apportée par Twitter après que la société a qualifié cette distinction d’"erronée".
Mardi dernier, le profil officiel de RTVE (Corporation Radiotélévision Espagnole) sur Twitter s'est vu apposer l'étiquette de “média financé par le gouvernement”. C'était l'une des dernières directives d’Elon Musk à la tête de la plateforme numérique. Quelques heures plus tard, le milliardaire supprimait les pastilles bleues des comptes n’ayant pas souscrit à la version payante et provoque une vague de réactions parmi les utilisateurs.
RTVE a exprimé son désaccord total avec la catégorisation, la jugeant “erronée et contraire à l'essence du média”. Le canal de télévision a expliqué qu'il s'agissait d'une décision unilatérale et a demandé à Twitter de la rectifier. L'organisation a également proposé que, dans tous les cas, le label soit remplacé par “Publicly Funded Media” (médias financés par le public).
Trois jours plus tard, Twitter rectifie sa décision et retire le label controversé de tous les comptes corporatifs du radiodiffuseur public : RTVE, RTVE Noticias, RTVE Comunicación y Participación et RTVE Play. Des sources de la société ont exprimé leur satisfaction et se réjouissent que l'équipe de M. Musk ait fait marche arrière.
Parallèlement à ce retrait, la plateforme a supprimé la pastille dorée de tous les comptes d'entreprise dépendant de RTVE, un symbole qui les identifiait comme des médias "officiels". Depuis vendredi, une bonne partie des journaux et des chaînes de télévision Espagnols n’en disposent plus.
Bien que RTVE soit gérée par un conseil d'administration composé de dix membres élus par le Parlement, l'entreprise publique a rappelé que son "indépendance éditoriale" et celle de ses employés sont protégées par la loi 17/2006, du 5 juin, sur la radio et la télévision d'État.
Cet exemple n’est pas isolé. Le groupe CBC/Radio-Canada avait connu la même mésaventure et s’était justifié de manière identique quant à son indépendance éditoriale structurelle présumée.
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