Pédopornographie : 48 personnes, dont des élus et des cadres de l’Etat, interpelées en France
C'est un gros coup de filet de la police judiciaire, actuellement sous la menace d'une réforme très controversée. Quarante-huit personnes, dont des élus et des fonctionnaires de l’Éducation nationale, soupçonnées de consultation massive de contenus pédopornographiques, ont été interpellées entre le mardi 15 et mercredi 16 novembre à travers la France. Les enquêteurs ont évoqué des contenus parfois “particulièrement violents” et tentent de savoir si parmi les personnes accusées, certaines ont pu passer à l’acte.
Les personnes interpellées sont tous des hommes, âgés de 26 à 79 ans. France Inter, qui cite des sources policières, révèle que des élus locaux, des fonctionnaires de l’Éducation nationale, des travailleurs dans les milieux associatifs (surtout des travailleurs dans l’aide sociale à l’enfance et des familles d’accueil), figurent parmi les personnes interpellées.
Cette opération nationale, coordonnée par l’Office central de répression des violences aux personnes (OCRRVP) et Europol suite à un signalement depuis les États-Unis, a mené à l’interpellation d’un maire d’une commune en Côte-d’Or, dont l’identité est encore inconnue, selon France Bleu. Le même site, dans son édition Pays d’Auvergne, fait état de deux individus, âgés d’une soixantaine et d’une quarantaine d'années, interpellés dans le Puy-de-Dôme.
Jusqu’à 5 ans de prison encourus
D’autres hommes ont été interpellés à Locmaria-Plouzané, dans le Finistère et à Bergerac, en Dordogne, encore selon France Inter. La personne interpellée à Bergerac, âgée de 46 ans, a été relâchée mercredi 16 novembre après avoir été placée en garde à vue, en attendant les résultats d’une expertise psychiatrique. Il conservait des images pédopornographiques sur un disque dur externe et sur une carte SD, téléchargées depuis des sites pornographiques.
Outre les élus ou des cadres de l’Éducation nationale, des “monsieur tout le monde”, des ouvriers ou des retraités figuraient parmi les personnes incriminées. France Inter, citant encore ses sources policières, évoque le cas de certains "collectionneurs", qui conservent sur leur ordinateur des centaines, parfois des milliers de ces contenus, parfois “violents”...
Les enquêteurs, qui ont réussi à repérer ces personnes grâce à des mouchards sur des sites de vente d'images pédopornographiques, tentent de découvrir si certains de ces hommes sont passés à l'acte. Dans le cas échéant, ils seront visés par des poursuites pour pédocriminalité.
Parmi ces hommes, certains encourent jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende.
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