Le chômage est reparti en hausse au troisième trimestre selon l'Insee
Après une nette décrue en milieu d'année, le taux de chômage est reparti en légère hausse (+0,1 point) au 3e trimestre, à 9,7% de la population active en métropole et 10,0% en France entière, a annoncé l'Insee jeudi 17.
Ces deux taux, qui avaient atteint mi-2016 leur plus bas niveau depuis 2012, s'éloignent des taux observés en début de mandat de François Hollande: 9,3% en métropole, 9,7% avec l'outre-mer.
L'évolution trimestrielle est toutefois à analyser avec prudence, car elle se situe dans la marge d'erreur de l'indicateur (+/-0,3 pt).
Sur un an, le taux, mesuré par l'Institut national de la statistique selon les normes du Bureau international du travail (BIT), reste en baisse de 0,4 point.
Au total, l'Insee a comptabilisé, entre juillet et septembre, 2,805 millions de chômeurs en métropole, soit 31.000 de plus sur le trimestre (+1,1%) et 118.000 de moins sur un an (-4,0%).
Parmi eux, 1,2 million recherchaient du travail depuis au moins un an. Le taux de chômage de longue durée reste stable à 4,3% de la population active.
Les jeunes sont les principales victimes de la hausse trimestrielle. Le taux de chômage des 15-24 ans grimpe à 25,1% (+1,2 pt), son plus haut niveau depuis 2012. Il est aussi en hausse sur un an (+0,8 pt).
Le taux des seniors (50 ans ou plus) monte également (+0,5 pt), pour s'établir à 7,0%, flirtant avec son plus haut niveau atteint mi-2015. Il reste toutefois stable sur un an.
Seule la classe d'âge intermédiaire (25-49 ans) voit sa situation s'améliorer sur le trimestre (-0,2 pt), comme sur un an (-0,8 pt).
La hausse du chômage n'était pas prévue par l'Insee, qui tablait en octobre sur une stabilisation du taux à 9,6%. Par ailleurs, la tendance enregistrée par l'Insee est contradictoire avec celle de Pôle emploi, qui a vu partir 35.200 personnes de sa catégorie A (sans activité) sur le trimestre.
Mais la hausse peut être relativisée par le fait que le "halo autour du chômage" est, lui, reparti à la baisse.
Ces personnes souhaitant travailler, mais pas comptabilisées parce qu'elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement, étaient 1,5 million au 3e trimestre, un nombre en baisse de 26.000 sur le trimestre, mais toujours en hausse de 70.000 sur un an.
Autre point positif, le nombre de personnes en sous-emploi, c'est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, diminue (-0,4 point), à 6,3%. Il s'agit, pour l'essentiel, de travailleurs à temps partiel subi.
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