Mondial de l'automobile 2016 : près de 200 marques seront au rendez-vous
Près de 200 marques du secteur automobile sont attendues au Mondial de Paris en octobre, mais certains constructeurs ne feront pas le déplacement, a-t-on appris ce mercredi 22 auprès des organisateurs. Du 1er au 16 octobre, la grande fête biennale de l'auto - organisée en alternance avec le salon de Francfort (Allemagne) - s'installera sur plus de 123.000 m2 au parc des expositions de la porte de Versailles, selon un communiqué. La précédente édition, en 2014, avait attiré 1,25 million de visiteurs, davantage que les autres grands salons du circuit (Detroit, Genève, Shanghaï et Pékin, Francfort).
Alors que de profonds bouleversements se précisent pour le secteur, entre nouveaux usages (covoiturage, autopartage), électrification et technologies autonomes, le salon sera au rendez-vous des "nouvelles mobilités", avec une journée spéciale le 5 octobre. Aux côtés des stands des constructeurs, équipementiers et accessoiristes, les visiteurs pourront aussi essayer des voitures électriques et hybrides, s'initier à la conduite sur glace via des simulateurs et découvrir 45 voitures emblématiques du cinéma comme la 2CV du James Bond "Rien que pour vos yeux". Les organisateurs attendent aussi quelque 100.000 exposants et 10.000 journalistes, avec des journées réservées à la presse les 29 et 30 septembre.
Ombre au tableau, plusieurs groupes ont décidé de faire l'impasse sur la manifestation: c'est le cas de Ford, deuxième constructeur américain, du Japonais Mazda et de Volvo, marque suédoise détenue par le Chinois Geely, ont confirmé mercredi les organisateurs. "Les salons constituent des événements assez traditionnels où les marques s'évincent les unes les autres à dates fixes, en se livrant à des combats d'exposition et de couverture médiatique", avait expliqué le vice-président chargé du marketing de Volvo, Alain Visser, fin 2014. Il avait précisé que sa marque ne participerait plus qu'à un salon par continent et par an, et que Genève avait été choisi pour l'Europe.
Depuis la dernière édition, qui était celle d'une sortie de la grave crise de 2008-2013, le secteur automobile européen a retrouvé le moral et est même devenu la locomotive de la croissance mondiale du secteur: les immatriculations croissent depuis janvier à un rythme de 9,9%, mieux que la déjà excellente année 2015 (+9,3%). Le seuil des 15 millions d'unités immatriculées dans l'Union européenne pourrait donc être atteint cette année. Mais il serait encore inférieur au niveau d'avant-crise, près de 16 millions.
Encore dépendants du marché européen malgré leur mondialisation, les deux grands constructeurs français, PSA et Renault, ont déjà profité de la reprise, publiant pour l'exercice 2015 des bénéfices nets de respectivement 1,2 milliard et de près de 3 milliards d'euros. La filière tout entière a suivi, les équipementiers français de premier plan (Faurecia, Michelin, Plastic Omnium, Valeo) affichant eux aussi de solides résultats.
Le secteur se retrouvera toutefois un peu plus d'un an après le début du scandale mondial aux moteurs diesel truqués chez Volkswagen, qui s'est traduit par une perte nette pour le géant allemand lors de l'exercice 2015, et lui a valu de multiples ennuis juridiques ainsi qu'une campagne massive de rappels. Cette affaire a eu des répercussions sur le secteur tout entier en mettant en évidence l'obsolescence des tests d'homologation européens et le décalage vis-à-vis des émissions en conditions réelles de circulation. Critiquées par régulateurs, ONG et politiques, ces normes sont en cours de durcissement.
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