Retraite : inquiets, les Français misent sur l'épargne
Pour leur retraite, les Français préfèrent être prévoyants et ne font qu'une confiance très relative à la pension de base dont ils pourront bénéficier. Les résultats de l'étude publiée par HSBC ce mercredi 13 sur "l'avenir des retraites" montrent donc que les actifs d'aujourd'hui et retraités de demain se mettent à épargner plus tôt et pour plus longtemps afin de s'assurer la retraite la plus confortable possible.
Alors que leurs aînés ont commencé à épargner à l'âge de 36 ans pour un départ à la retraite à 60 ans, les actifs français commencent désormais à mettre de l'argent de côté dès leurs 28 ans en moyenne, et pensent qu'ils devront travailler jusqu'à 63 ans. Les 24 ans d'épargne pour la retraite de la génération précédente sont donc devenus 35 ans pour l'actuelle.
L'épargne n'est bien sûr pas la seule source dans laquelle les futurs retraités comptent piocher. Ils savent bien qu'ils percevront une pension, mais ils doutent de son efficacité. Et ce malgré les nombreuses réformes sur la question et le fait que les comptes de la branche vieillesse de la sécurité sociale tendent désormais vers l'équilibre. Le gouvernement juge même qu'il ne sera pas nécessaire d'augmenter l'âge de départ à la retraite. Pourtant, seuls 27% des actifs jugent que leur pension les aidera. Un gouffre par rapport à l'opinion des actuels retraités (53%).
En revanche, 34% des actifs ont plus d'espoir en ce qui concerne un soutien financier grâce à un héritage. Un espoir qui a des chances d'aboutir, 54% des retraités français aidant financièrement une personne de leur entourage, selon l'étude. Viennent ensuite leur assurance-vie (25%), le fait de continuer à travailler un peu (19%) puis les loyers issus de la location de biens immobiliers (16%).
Mais en plus de juger nécessaire d'épargner, encore faut-il le pouvoir. L'étude relève en effet que 33% des actifs français de plus de 25 ans n'ont pas encore commencé à épargner en vue de la retraite. Ils sont mêmes 25% chez les plus de 60 ans. Et 41% des actifs ont été contraints d'arrêter d'épargner ou ont rencontré des difficultés.
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