Facebook explose son chiffre d'affaires mais ne paie toujours pas ses impôts (VIDEO)
Il semble que plus rien n'arrêtera le géant de la Silicon Valley à l'exception de ses frasques, peut-être. Le réseau social Facebook a dévoilé mercredi 27 ses résultats pour le deuxième trimestre et les chiffres assoient un peu plus sa position de mastodonte. Mais ces bonnes nouvelles sont quelque peu obscurcies par l’enquête des services fiscaux (IRS), qui estimaient jeudi 28 que l’entreprise doit 3 à 5 milliards de dollars à l’état américain.
Le réseau social attire toujours plus d’utilisateurs et cette audience permet de faire monter les prix des espaces publicitaires. Il y a trois mois, Facebook comptait 1,65 milliard de membres mais en a désormais 1,71 milliard. Le chiffre d’affaires de l’entreprise créée par Mark Zuckerberg est de 6,4 milliards de dollars et est en hausse de 49% par rapport à l’année dernière. Ses bénéfices ont triplé par rapport à l’an dernier, atteignant plus de 2 milliards de dollars.
Facebook doit aussi ses bénéfices aux réseaux sociaux qu’il a sous son aile: Messenger et WhatsApp ont chacun 1 milliard d’utilisateurs, Instagram en compte 500 millions.
Mais le géant de l’Internet pourrait devoir payer de 3 à 5 milliards de dollars au titre d’un redressement fiscal aux Etats-Unis. Le contrôle des comptes de 2008 à 2013 effectué par le fisc américain estime que l’entreprise a sous-évalué ses actifs pour l’année 2010 lorsqu’elle a transféré une partie de ses activités à une filiale en Irlande. Facebook n'est pas d'accord avec l'avis de l'IRS et prévoit de déposer un recours devant le tribunal chargé des affaires fiscales.
Le groupe, au même titre que d’autres multinationales comme Amazon, Google ou Apple, est régulièrement accusé en Europe comme aux Etats-Unis de vouloir échapper aux impôts en choisissant de s’installer dans un pays au climat fiscal plus favorable.
L’Irlande est souvent le siège européen de prédilection de ces entreprises car l’impôt sur les bénéfices des sociétés (12,5%) est un des plus faibles de l’Union Européenne.
A ces différentes astuces s’ajoutent aussi bien souvent l'utilisation du "double sandwich irlandais", qui permet aux entreprises d’échapper aux 12,5% en s’appuyant sur un montage avec les Pays-Bas.
(Voir ci-dessous la vidéo expliquant la technique du "double sandwich irlandais" avec comme exemple Google):
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