Le salon aéronautique de Farnborough s'ouvre dans un climat d'attentisme pour les constructeurs européens
C’est dans une ambiance particulière que va s’ouvrir le salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni, alors que pèse le poids du Brexit. Pourtant, cet événement majeur s’ouvre dans une apparente situation d’euphorie : les carnets de commande sont au plus haut avec 13.400 avions en attente, dont 94% pour Boeing et Airbus réunis. Cela représente entre sept et huit années de production. Le trafic aérien, ui, a connu une hausse de 6,5% en 2015.
Pourtant, le salon qui se tien tous les deux ans (en alternance avec celui du Bourget), ne devrait pas battre des records de commandes cette année. Record qui date de la précédente édition en 2014, où 201 milliards de dollars (181 milliards d’euros) de commandes fermes avaient été signées.
Mais les compagnies aériennes européennes ont été affectées en Bourse par le Brexit. Et c’est l’américain Boeing qui fait pour l’instant la course en tête en ayant enregistré 276 commandes nettes depuis le début de l’année contre « seulement » 183 pour Airbus, le géant européen. Dans le même temps, le canadien Bombardier essaie de se faire une place sur le marché des moyen-corriers avec son Cseries. Le constructeur a notamment enregistré une ommande de 75 appareils par la compagnie américaine Delta Airlines, une victoire pour cet outsider qui espère bien compter à l’avenir face aux deux leaders du marché. Une perspective qui inquiète beaucoup Airbus.
Bombardier souhaite profiter de l’écho du salon de Farnborough pour médiatiser l'entrée en service de son appareil au profit de la compagnie Swiss, filiale de Lufthansa, le 15 juillet.
Côté militaire, les observateurs attendent surtout la présentation du F-35, l’avion de combat furtif américain proposé par Lockheed Martin, qui espère produire 2.500 appareils dans les prochaines années.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.