Telecom Italia souhaite recourir au chômage technique
L'opérateur Telecom Italia (Tim) a annoncé jeudi avoir demandé au ministère du Travail italien de pouvoir utiliser la procédure de chômage technique afin de gérer un excédent d'emplois, qui se monte, selon une source proche du dossier, à quelque 4.000 postes.
Tim avait évoqué une telle mesure dès mars face à l'absence d'accord avec les syndicats sur son projet de réorganisation. Celui-ci prévoyait environ 6.000 départs volontaires ou en retraite anticipée et l'embauche de 2.000 jeunes, dans le cadre de son nouveau plan stratégique.
Dans un communiqué jeudi, Tim a rappelé avoir lancé fin janvier "une négociation avec les syndicats pour individualiser des mesures en soutien au plan industriel DigiTIM, et en particulier définir un plan en termes d'effectifs cohérent avec les objectifs annoncés".
"Malgré les nombreuses occasions d'approfondissement en commun et la disponibilité manifestée par l'entreprise à mener une négociation constructive et concluante, il n'a pas été possible de parvenir à une solution partagée et adéquate par rapport aux défis de transformation de l'entreprise, un défi incontournable pour répondre efficacement aux changements technologiques et productifs imposés par le marché", a-t-il ajouté.
"La nécessité de préserver les objectifs industriels" a rendu "inévitable" cette demande de chômage technique extraordinaire, a indiqué Tim, en précisant espérer "trouver un accord rapidement" avec les syndicats.
Tim n'a pas donné de chiffre concernant le chômage technique, mais une source proche du dossier a indiqué à l'AFP qu'il concernerait quelque 4.000 personnes.
Telecom Italia a pour principal actionnaire Vivendi, qui détient 23,9% de son capital. Mais le groupe français a perdu début mai le contrôle de son conseil d'administration au profit de la liste du fonds activiste américain Elliott, qui critiquait sa "mauvaise gestion".
Au premier trimestre 2018, l'opérateur italien a vu son bénéfice net progresser de 8%, à 216 millions d'euros, mais son chiffre d'affaires baisser de 2,28% à 4,709 milliards d'euros. L'Ebitda pour sa part a reculé de 8,7% à 1,817 milliard.
A la Bourse de Milan, au lendemain de la publication de ces résultats publiés tard mercredi soir, le titre prenait 0,62% à 0,7778 euro, dans un marché quasi à l'équilibre.
Les analystes de la banque américaine Merrill Lynch ont salué "des résultats solides tirés en particulier par le mobile en Italie (marquée par une hausse de 3,7% des revenus des services)" face à l'imminent lancement du français Iliad.
Ils jugent en revanche plus "faibles" les résultats sur le fixe, liés notamment à la décision du groupe de "se retirer d'une intense activité promotionnelle".
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