Le bon sens du complotiste
TRIBUNE - Depuis plusieurs mois, et même depuis plusieurs années, nous sommes nombreux à nous faire qualifier de « complotistes ».
Quel que soit le sujet (politique sanitaire officielle, géopolitique, efficacité administrative et budgétaire de nos institutions françaises ou européennes…), dès que des opinions divergentes de la doxa officielle osent s’exprimer, l’accusation de « complotisme » veut servir de remède universel pour discréditer ces opinions et marquer ses auteurs du sceau de l’infamie.
Et la plupart du temps, les auteurs de ces accusations prétendent le faire au nom de la démocratie qu’ils incarnent et que nous ne pourrions remettre en cause. Le blasphème ne serait pas loin et nous mériterions d’être mis au ban de la société, ostracisés en somme !
Mais il se trouve que pour pouvoir exister, une démocratie a besoin de ce qui se nomme à juste titre le débat démocratique et c’est la possibilité d’exprimer différentes opinions qui est l’essence de ce débat. Et c’est justement, à partir de ces discussions, que la défense de l’intérêt général et du bien commun peut prendre corps et permettre aux populations concernées de s’orienter pour enfin émettre leur avis, si possible par voie de vote.
La médecine, pas plus que la géopolitique ou la science économique et budgétaire, ne sont des sciences exactes. Ces débats démocratiques sont donc d’autant plus importants qu’ils permettent la compréhension, la connaissance des fonctionnements et des obligations, la recherche de vérités.
En conséquence, ceux que l’on affuble de ce terme qui se veut déshonorant, celui de « complotiste », ne seraient-ils pas précisément ceux qui estiment insuffisantes des affirmations sans preuve ou sans fondements, et qui, par curiosité, se mettent à la recherche d’autres vérités par simple besoin de comprendre ?
Ceux-là ne se contentent pas de s’informer auprès des médias mainstream qui ne sont que des relais de notre Agence Tass nationale, l’AFP, qui donne le ton. Ils lisent la presse internationale, parcourent les réseaux sociaux, à la recherche d’opinions différentes, voire de présentations différentes des faits ou des événements. Ils vont parfois jusqu’à découvrir des faits qui sont occultés par le pouvoir en place et leurs zélotes. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ces derniers adoreraient les faire taire et les soustraire à toute légitimité ou crédibilité.
La liberté d’expression est au cœur des valeurs de notre République, soi-disant si chéries par les parangons d’un discours convenu par « des éléments de langage ». Et les atteintes à cette liberté vont bien au-delà de la déconsidération, puisqu’ils vont jusqu’à censurer des articles de journaux ou les déréférencer, tel Google pour FranceSoir, ou encore radier Xavier Azalbert de YouTube. Ne pourrait-on pas à notre tour les considérer comme les partisans d’un système totalitaire, si bien décrit par Hannah Arendt ? En tout cas, ils désirent détruire la liberté de penser et de s’exprimer, au prétexte de possibles désordres qui serait la conséquence d’une « désinformation », définie comme tout ce qui est contraire au discours officiel. Et les régimes totalitaires ont toujours reposé sur une logique de domination absolue de tous les aspects de la société et de la vie par un contrôle idéologique total des individus, substituant à une logique de liberté une logique du devoir défini comme une soumission à la pensée dominante.
La dérive de la pensée « mondialiste » est bien à l’origine de ce souhait de détruire à terme la démocratie en réduisant au silence les opposants. Car le projet des Gafam, des "financiers mondialistes", comme des gouvernements occidentaux actuels, est bien de déconstruire les frontières, les lois et les coutumes pour réduire les peuples à une somme d’individus sans racines, manipulables et interchangeables à l’envi. Or la démocratie a besoin de ces ingrédients pour fonctionner. On voit déjà bien au niveau de l’Union européenne comment quelques fonctionnaires non élus par le peuple prennent des décisions sans réel contrôle par le Parlement.
Le « Nouvel Ordre Mondial » tel qu’il est décrit par les porte-paroles du World Economic Forum, est par définition l’antithèse d’une démocratie en action, puisqu’il tend à supprimer toutes les divergences et particularismes qui font la richesse du monde.
Au niveau local, celui de notre pays, on peut d’ores et déjà identifier de multiples exemples de cette dérive : la politique sanitaire, la politique internationale, ou même le simple fonctionnement administratif ne peuvent être remis en cause et se soustraient graduellement au contrôle de nos élus, le gouvernement ne tenant pas compte de leur avis, prenant ses décisions en solo en simulant la consultation, sûr de son fait et méprisant l’intérêt du peuple qu’il est supposé représenter.
On pourrait donc dire que le qualificatif de « complotiste » est un véritable compliment, car il définit en général :
- des gens soucieux de rétablir de véritables débats où s’affrontent des visions différentes qui permettent de prendre des décisions éclairées,
- dans le respect du fonctionnement démocratique,
- et animés par une vraie curiosité intellectuelle et l’énergie nécessaire pour enrichir leur point de vue et mieux comprendre le monde et ses enjeux.
Je tiens donc à remercier ceux qui me traitent de complotiste ! Je le prends comme un compliment. Cela signifie simplement que j’aime comprendre, et je me passe des intentions pédagogiques du gouvernement et de ses préposés.
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