Le mot "destitution" plane au-dessus de la France... Entretien avec le militant, et pilote d'avion, David van Hemelryck
DEBRIEFING - Depuis plusieurs jours, des vacanciers profitant de la plage en Nouvelle-Aquitaine ont pu l’apercevoir planer dans le ciel : un petit avion qui traîne dans son sillage une banderole aux couleurs tricolores, sur laquelle se lit en caractères rouges sur fond blanc le mot “destitution”, encadré d’un large trait bleu. Celle-ci est l’œuvre d’un polytechnicien de formation, devenu entrepreneur et pilote, David van Hemelryck. Ce dernier a choisi ce mode d’action pour simplement sensibiliser les Français à propos de l'existence d'un processus de destitution du président de la République. Une destitution qu'il appelle de ses vœux, peu satisfait de l'état du système politique et démocratique de la France à l'heure actuelle. Une action qu'il aimerait voir se déclencher au-delà des chapelles politiques, des querelles partisanes ou des idéologies divergentes et dont il explique la nécessité à ses yeux au sein d'un site internet. (voir la suite de l'article après la vidéo)
En effet, d'après lui, au nom de la bonne santé de la démocratie, le peuple français doit saisir l’article 68 qui prévoit tel cas de figure. Le chef d’État peut être destitué légalement en cas de "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat". Une procédure qui implique l’accord simultané de l’Assemblée nationale et du Sénat. Ensuite, réuni en Haute Cour, le Parlement prononce la mise à l’écart la destitution du président de la République.
Jusqu’à aujourd’hui, cette procédure n’a jamais été utilisée. Dans cet entretien, le pilote détaille ses valeurs, son histoire et ses vues politiques. En 2013, déjà, il avait survolé la France en sensibilisant la population à la destitution de François Hollande, président de 2012 à 2017. Pour ce militant, la priorité est de faire des petites actions qui donnent de “l’espoir” et face sortir le citoyen de “sa paralysie”.
Risquant d’être entendu par la police pour cet usage peu commun d'une banderole, le pilote dénonce les articles publiés cette semaine dans la presse, l’accusant d’être en “infraction totale” avec la loi. Selon lui, les médias n’ont pas à se prononcer sur ce champ-là, à la place de la police et de la justice. L’intéressé se défend et assure être dans son bon droit afin de poursuivre son action, montrant son attachement à la liberté d’expression. Il évoque le but d'éveiller la curiosité de ses concitoyens et peut-être même d'entraîner une prise de conscience collective de vacanciers et résidents de plusieurs villes balnéaires de l’ouest de la France.
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