Vitesse limitée à 80 km/h : Larcher réclame les résultats de l'expérimentation
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a demandé "solennellement" dimanche à Edouard Philippe de publier les résultats de l'expérimentation sur l'abaissement à 80 km/h de la limitation de vitesse sur les routes secondaires, pour voir si la mesure est efficace.
"Il faut que le Premier ministre réponde aux parlementaires qui lui ont demandé (...) de leur transmettre les conclusions de l'expérimentation pendant deux années", a déclaré M. Larcher dans l'émission "Le Grand jury" RTL-Le Figaro-LCI, indiquant que 50 sénateurs ont fait une telle demande sur cette expérimentation lancée en 2015.
"Je le demande solennellement ce matin (dimanche), c'est d'ici mardi comme président du Sénat, d'avoir accès à un dossier qui n'est pas un secret d'Etat. Car, si réellement, ça doit sauver des vies, alors il faut y aller", a-t-il ajouté, alors que pour tenter d'enrayer la hausse persistante du nombre de morts sur les routes, le gouvernement doit annoncer mardi l'abaissement à 80 km/h de la vitesse maximale sur 400.000 km de routes secondaires.
Pour le président du Sénat et sénateur des Yvelines, "il faut se poser la question parce que ceci va s'appliquer dans des territoires qui sont en déficit d'équipement, des territoires souvent ruraux, des territoires qui ont le sentiment d'être abandonnés".
"Et au lieu de conduire des investissements dans ces territoires, on leur dit: votre mobilité sera entravée en quelque sorte", a poursuivi M Larcher, insistant sur le fait que "la meilleure façon" de savoir si la limitation de la vitesse est utile est "de voir les résultats de l'étude".
Dans un entretien au Journal du dimanche, Edouard Philippe défend la probable réduction de la vitesse à 80km/h, même s'il "comprend les arguments, et même la mauvaise humeur", disant accepter d'être "impopulaire" au besoin "pour sauver des vies".
En 2016, un total de 3.477 personnes ont perdu la vie sur les routes de France, un bilan bien éloigné de l'objectif de passer sous la barre des 2.000 morts en 2020 fixé en 2012 par Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.