Xavier Bertrand s'en prend à Pepy et à la "technostructure" SNCF
Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France, s'en est pris dimanche au patron de la SNCF Guillaume Pepy, traité de "radin", et à la "technostructure" de la compagnie ferroviaire, qui mépriserait usagers et ses propres salariés.
Interrogé au Grand Rendez-vous CNews-Europe 1-Les Echos sur les promotions annoncées pour les prochaines jours par le dirigeant de la SNCF, M. Bertrand s'est emporté: "Qu'il arrête d'être radin, M. Pepy!".
Le patron de la SNCF a annoncé jeudi "une opération de reconquête" de ses clients malmenés par la grève des cheminots, avec des billets de TGV à petit prix tout l'été et des prix cassés sur les cartes de réduction.
"On nous dit clairement +pour les abonnés, on va faire un geste, peut-être 50%+. Mais ils ont eu plus de 50% de leur abonnement remis en cause dans ma région!", a expliqué l'ancien ministre. Il a aussi regretté que M. Pepy "fasse une différence" entre les usagers d'Ile-de-France, qui auraient des remises de 50% et ceux d'autres régions.
"J'ai eu plus de suppressions de trains qu'ailleurs!", a souligné M. Bertrand à propos de sa région.
"On se fout du monde, on se fout de l'usager", a-t-il déploré, notant que "les gens, ils ne demandent pas une tonne de choses", juste "que les trains arrivent à l'heure".
M. Pepy doit-il quitter la tête de la SNCF? "Ce n'est pas Guillaume Pepy, c'est le système SNCF, avec 630 filiales", a-t-il rétorqué.
"Ce n'est pas un problème de personnes, il y a une technostructure SNCF déconnectée des usagers et de leurs agents", a fustigé M. Bertrand, ancien membre de LR.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.