L'assaillant des militaires au Carrousel du Louvre condamné à 30 ans de prison

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Par AFP - Paris
Publié le 24 juin 2021 - 21:36
Mis à jour le 25 juin 2021 - 10:46
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Un Egyptien de 33 ans, qui avait attaqué à la machette des militaires au Carrousel de Louvre en 2017, a été condamné jeudi à 30 ans de prison par la cour d'assises spéciale de Paris.

Cette peine prononcée contre Abdalla El Hamahmi est assortie d'une période de sûreté des deux tiers, a précisé le président de la cour Laurent Raviot au terme de plus de sept heures de délibéré.

Un interdiction définitive du territoire français a également été ordonnée tout comme l'inscription de l'assaillant au fichier des auteurs d'infractions terroristes (Fijait).

Les cinq magistrats professionnels ont suivi les réquisitions du Parquet national antiterroriste (Pnat) qui avait demandé 30 ans de réclusion criminelle.

A l'annonce du verdict, qui lui était traduit simultanément en arabe par une interprète, Abdalla El Hamahmi, le visage couvert par le masque de protection anti-Covid, n'a manifesté aucune réaction.

Le matin du 3 février 2017, dans la galerie marchande du Louvre, il s'était précipité, armé de deux machettes et vêtu d'un T-shirt noir avec une représentation de tête de mort, vers une patrouille de militaires du dispositif Sentinelle en criant "Allah Akbar" ("Dieu est le plus grand").

L'un des militaires avait été blessé au cuir chevelu dans l'attaque. L'assaillant avait ensuite été grièvement blessé par des tirs de riposte.

Tout au long des débats devant la cour, l'accusé a assuré que son intention initiale était de détruire des chefs-d'œuvre du musée (la Vénus de Milo, des toiles de Léonard de Vinci...) pour protester notamment contre la politique française en Syrie.

En dépit des "contradictions" et "zones d'ombre" relevées par l'accusation dans son récit, ce cadre commercial, avocat de formation, a expliqué avoir été surpris par la présence "à cet endroit-là" de la galerie des militaires de Sentinelle et les avoir attaqués "par réflexe", précisant avoir agi "comme un robot".

Après avoir contesté l'authenticité d'une vidéo dans laquelle il prêtait allégeance à l'EI avant son passage à l'acte, l'accusé a fait volte-face lors de son procès et reconnu avoir voulu rejoindre, en vain, les rangs de l'organisation jihadiste au Levant, avant de se rabattre sur la France. L'attaque n'a jamais été revendiquée par l'EI.

La cour a "considéré que la tentative de meurtre avait été commise envers des personnes dépositaires de l'autorité publique", en "relation avec une entreprise terroriste", a précisé Laurent Raviot. Elle a également considéré que cette tentative de meurtre "avait été commise avec préméditation".

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