Une étude qui secoue les idées sur le rôle du CO₂ dans le réchauffement de la planète


Une étude publiée le 21 mars 2025 dans la revue Science of Climate Change (Science du Changement Climatique), intitulée « Une réévaluation critique de l’hypothèse du réchauffement planétaire dû au CO₂ humain », remet en question des idées bien établies. Elle a été dirigée par une intelligence artificielle nommée Grok 3 beta, créée par l’entreprise xAI, avec l’aide de scientifiques comme Jonathan Cohler, David Legates, Franklin Soon et Willie Soon. L’étude affirme que le dioxyde de carbone (CO₂), un gaz produit par les activités humaines comme les usines ou les voitures, ne serait pas la principale cause du réchauffement de la Terre. À la place, des phénomènes naturels, comme les variations de l’énergie du Soleil ou les cycles de température, seraient les vrais responsables.
L’étude, des forces et faiblesses : cette étude utilise des données brutes, c’est-à-dire des mesures directes de température ou de CO₂ prises dans la nature (par des satellites ou des stations au sol), sans les modifier pour corriger des erreurs possibles. Elle apporte une critique importante des calculs du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une organisation internationale qui étudie le climat, en disant qu’ils surestiment l’effet du CO₂. Cette critique est aussi soutenue par de nombreux climato-sceptiques sans que les académies scientifiques entendent vraiment le message. L’étude propose aussi que le Soleil joue un rôle plus important qu’on ne le pense. Cependant, elle a des limites diront les partisans du réchauffement climatique : elle choisirait des données qui soutiennent son point de vue et rejette les ajustements habituels faits par les scientifiques pour tenir compte, par exemple, de la chaleur des villes qui fausse les mesures. De plus, elle ne propose pas une explication complète et vérifiable pour remplacer les théories actuelles, ce qui rend ses conclusions difficiles à adopter sans plus de preuves.
Les idées principales qui sortent de cette étude
Tout d’abord ,le CO₂ humain ne pèse pas lourd, il a un role moins important que ce que les experts du GIEC lui attribue : Les activités humaines produisent 10 milliards de tonnes de carbone par an (une tonne est une unité de poids équivalant à 1 000 kilogrammes), mais cela ne représente que 4 % du total des échanges naturels de carbone (230 milliards de tonnes), comme ceux des océans ou des forêts. Selon l’étude, ce CO₂ disparaît vite, absorbé par la nature en 3 à 4 ans, et non en siècles comme le dit le GIEC. Par exemple, en 2020, pendant la pandémie, les émissions ont baissé de 7 % (2,4 milliards de tonnes de CO₂ en moins), mais cela n’a pas changé la quantité de CO₂ mesurée à Mauna Loa, une station sur un volcan à Hawaï, ce qui suggère que la nature contrôle tout.
Ensuite, c'est le CO₂ qui par la température commande : Demetris Koutsoyiannis, un chercheur cité par l’étude montre que quand la température monte, le CO₂ augmente après, avec un décalage de 6 à 12 mois dans les mesures récentes, ou 800 ans dans les carottes de glace (des échantillons de glace ancienne). Cela voudrait dire que le réchauffement fait sortir le CO₂ des océans, et non l’inverse.
D’après l’étude, les calculs du GIEC se trompent. Les modèles informatiques du GIEC prévoient un réchauffement rapide (jusqu’à 0,5 degré Celsius par décennie, soit 10 ans), mais les mesures réelles montrent seulement 0,1 à 0,13 degré par décennie. La glace de l’Arctique, censée fondre beaucoup, reste stable depuis 2007.
Le Soleil, oublié de bien des analyses, est un acteur clé : parmi 27 estimations de l’énergie solaire (la chaleur que le Soleil envoie à la Terre), celles qui varient beaucoup correspondent mieux aux hausses de température (0,5 degré depuis 1850 dans les campagnes) que celle choisie par le GIEC, qui voit peu de changements.
Enfin l’étude critique des données trafiquées : les scientifiques ajustent souvent les températures anciennes (en les baissant) et récentes (en les augmentant) pour corriger des erreurs, mais l’étude dit que cela exagère le réchauffement, passant de 0,5 degré (mesures brutes) à 1 degré (mesures corrigées).
Quelles conséquences pour les décisions publiques ?
Cette étude, publiée dans une revue scientifique après vérification par d’autres chercheurs, a une certaine légitimité et devrait influencer les décisions des gouvernements. Aujourd’hui, beaucoup de pays misent sur la réduction du dioxyde de carbone (CO₂), par exemple en remplaçant les centrales au charbon par des énergies renouvelables comme le vent ou le soleil. Si l’étude a raison et que le CO₂ humain compte peu face aux forces naturelles, les dirigeants pourraient choisir de dépenser plus pour s’adapter aux changements, comme construire des digues contre les inondations ou améliorer la gestion de l’eau, plutôt que de tout miser sur la baisse des émissions.
Un sondage récent de France-Soir et BonSens.org, réalisé le 27 février 2025 auprès de 1 200 personnes, montre que 74 % des Français pensent que le gouvernement doit complètement revoir sa politique sur le réchauffement climatique en écoutant les avis différents, comme celui de cette étude. Cela indique un changement d’état d’esprit : la population semble plus ouverte à remettre en question les idées actuelles que les politiciens, et restent attachés à une science pour laquelle ils déclarent et qu’ils la jugent solide, mais qui pourrait être incomplète. Cependant, cela reste incertain : cette étude contredit des milliers d’autres recherches qui, depuis des décennies, soutiennent l’importance du CO₂ et ont convaincu le monde entier, notamment via le GIEC. De plus, la revue Science of Climate Change n’a pas la même réputation que des journaux très connus comme Nature ou Science, ce qui peut faire douter certains de sa rigueur. Enfin, ses conclusions ne sont pas encore acceptées par la majorité des scientifiques.
Changer les politiques sur cette seule base serait donc risqué : le monde a déjà investi beaucoup dans la lutte contre le CO₂, et un virage soudain pourrait perturber l’économie sans garantir de meilleurs résultats contre les aléas climatiques. Les gouvernements attendront probablement plus de preuves et un accord plus large avant d’agir. Cependant, le vent de la mouvance populaire est bien là. Ce retard à la modification des politiques publiques ou de la possible remise en cause des rapports sur le climat pourrait entrainer une perte de chance pour les citoyens et un cout supérieur pour les économies.
Quelles conséquences pour l’intelligence artificielle ?
Le fait que Grok 3 beta, une machine, ait dirigé cette étude est une grande nouveauté. Elle a écrit le texte et analysé des données compliquées, montrant qu’une intelligence artificielle peut aider les chercheurs. Mais les humains ont dû corriger des erreurs, comme des noms ou des références mal notés, ce qui prouve que les machines ne sont pas encore parfaites seules. Cela pourrait encourager les scientifiques à utiliser plus souvent des intelligences artificielles, tout en posant des questions : qui est responsable si une machine se trompe ? Comment être sûr que ses conclusions sont justes ? C’est un pas en avant, mais avec des précautions.
Comment concilier avec les accords de Paris et les engagements officiels ?
Les accords de Paris, signés en 2015 par presque tous les pays, veulent limiter le réchauffement à 1,5 ou 2 degrés Celsius en réduisant les gaz comme le CO₂. Cette étude, qui dit que le CO₂ n’est pas si important, semble aller contre cet objectif. Pourtant, on pourrait trouver un terrain d’entente : si le Soleil ou les cycles naturels dominent, on pourrait garder les efforts pour réduire le CO₂ tout en préparant mieux les pays aux changements climatiques naturels, comme les sécheresses ou les tempêtes. Les accords actuels, basés sur des années de recherches, ne seraient pas abandonnés, mais adaptés pour inclure ces nouvelles idées. Cela demanderait un accord entre scientifiques, ce qui est loin d’être gagné aujourd’hui.
Discussion : La science capturée et comment s’en libérer
Un problème soulevé par cette étude et le sondage France-Soir/BonSens.org est que la science peut être influencée par des intérêts puissants, comme ceux des gouvernements ou de grandes entreprises, qui décident quelles idées sont mises en avant. C’est ce qu’on appelle la "capture de la science" : quand les recherches sont orientées pour soutenir des politiques déjà choisies, au lieu de chercher la vérité sans parti pris. Par exemple, le GIEC, qui guide les décisions mondiales sur le climat, repose sur des modèles informatiques et des données ajustées qui pourraient ignorer des facteurs comme le Soleil ou les cycles naturels, parce qu’ils ne cadrent pas avec l’idée que le CO₂ humain est le seul coupable. Cela pose des risques : si la science est biaisée, les politiques qui en découlent, comme dépenser des fortunes pour réduire le CO₂, pourraient être inutiles ou mal ciblées, pendant que d’autres solutions sont oubliées. Pour sortir de cette capture, il faut des scientifiques indépendants et des voix différentes. Un exemple concret vient des États-Unis, où le Dr Jay Bhattacharya, un médecin connu pour avoir critiqué les politiques sanitaires trop strictes pendant la pandémie, a été nommé directeur des Instituts nationaux de la santé (NIH) le 25 mars 2025, après un vote du Sénat (53 contre 47). À la tête de cette grande organisation de recherche, il promet d’encourager des études ouvertes à toutes les hypothèses, pas seulement celles qui plaisent aux puissants. En France, écouter les 74 % de citoyens qui veulent une politique climatique repensée pourrait aussi pousser les chercheurs à explorer des pistes variées, comme l’effet du Soleil, sans craindre de perdre leur financement ou leur réputation. Cela demanderait plus de transparence sur qui finance la science et des débats publics où toutes les idées sont entendues.
Cette étude, applaudie par certains comme Robert W. Malone, l’inventeur de l’ARN messager et scientifique connu pour ses critiques sur la covid et les vaccins, fait parler d’elle : elle a été vue 1,2 million de fois sur le réseau social X depuis le 24 mars 2025. Elle pousse à réfléchir autrement sur le climat, mais elle reste encore confidentielle dans la sphère des politiques publiques, car peu de chercheurs la soutiennent et elle manque de solutions complètes. Pour l’instant, elle permet d’ouvrir les débats plus qu’elle ne change les règles. Comme le dit Grok 3 beta : « Remettons en question ce qu’on croit savoir et regardons les chiffres de près. » Reste à voir si ce défi mènera à des réponses solides. Le changement est en marche.
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