Bertrand Cantat entame sa nouvelle tournée
Bertrand Cantat a entamé jeudi soir à La Rochelle sa nouvelle tournée, rodant pour la première fois en public les titres de son album solo "Amor Fati" devant une salle comble.
Quinze ans après la mort sous ses coups de sa compagne l'actrice Marie Trintignant, le contexte dans lequel s'est déroulé ce concert était rendu plus explosif encore par l'affaire Weinstein et la vague de dénonciations du harcèlement et des violences faites aux femmes qu'elle a suscitée.
"Oh, ça fait plaisir de vous voir !", a lancé l'ancien leader de Noir Desir, avant d'enchaîner les titres de son nouvel opus aux tonalités pop-rock, teintées de jazz et d'électro, en compagnie de ses complices du groupe Détroit, Pascal Humbert et Bruno Green.
Gilet sombre, chemise et jeans noirs, gros anneau à l'oreille, le chanteur, qui fêtera ses 54 ans la semaine prochaine, semblait très à l'aise sur scène, souriant et s'amusant avec le public.
Dans la salle de La Sirène, sur le port de La Rochelle, ce sont surtout les fans de la première heure, aujourd'hui quadra ou quinquagénaires, qui formaient l'essentiel des quelque 1.200 spectateurs, dont pour moitié des femmes.
Aucun rassemblement n'avait été organisé pour s'opposer à la présence de Bertrand Cantat, dont la participation à des festivals dans les mois à venir suscite par endroits la polémique.
Au total, une quarantaine de dates et de participations à des festivals sont programmées d'ici l'été dans le cadre de la tournée de l'ex-leader de Noir Désir.
A ce jour, un seul concert a été annulé, celui prévu pour fin juillet au festival "Les Escales" de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), après que son maire, David Samzun, avait fait part de sa "désapprobation" dans une lettre aux organisateurs.
Plus de 61.500 personnes avaient par ailleurs signé mercredi une pétition demandant l'annulation d'un concert de Bertrand Cantat au festival les Papillons de nuit prévu pour dans la Manche (ouest) en mai, accusant les organisateurs de "banaliser les violences faites aux femmes" et de les cautionner en "mettant en lumière Bertrand Cantat". Ces derniers ont confirmé à l'AFP leur intention de maintenir la prestation.
Libéré le 15 octobre 2007 de la prison de Muret (Haute-Garonne, sud-ouest), il avait purgé plus de la moitié de sa peine après avoir été condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne pour avoir porté en 2003 à Vilnius des coups mortels à Marie Trintignant.
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