Brésil : fin des recherches après l'incendie d'une tour à Sao Paulo
Les recherches de victimes de l'effondrement provoqué il y a 13 jours par un incendie d'une tour de 24 étages à Sao Paulo ont pris fin dimanche, a annoncé le gouverneur de cet Etat du sud-est du Brésil.
Quatre corps au total ont été identifiés et quatre autres personnes sont encore officiellement portées disparues, mais les pompiers ont perdu tout espoir de les retrouver dans les décombres. Les autorités locales ignorent toutefois si ces personnes étaient bien dans le bâtiment au moment du drame.
"Nous ne nous attendons plus à retrouver quoi que ce soit (...) Les restes des corps ne doivent plus avoir de consistance à présent, à cause de la chaleur, c'est commun dans ce genre de tragédie", a affirmé sur place le gouverneur Mario França à des journalistes.
Samedi, la police scientifique a conclu que des fragments de cadavres découverts appartenaient à deux jumeaux âgés de dix ans. Le corps de leur mère, portée disparue, n'a pas été retrouvé.
La télévision brésilienne montrait dimanche les pompiers formant un grand cercle et se tenant par les épaules pour une prière collective marquant la fin des recherches.
Le 1er mai, pendant la nuit, l'immeuble Wilton Paes de Almeida, situé en plein centre-ville, a été ravagé par les flammes et s'est effondré par la suite comme un château de cartes dans une pluie d'étincelles.
Le bâtiment, un ancien siège de la police désaffecté, était occupé par 146 familles de squatters et était dans un grand état de délabrement, au mépris de toutes les règles de sécurité.
Les autorités locales ont expliqué que l'incendie avait débuté au cinquième étage, causé par un "court-circuit" dans un des appartements occupés, aux installations électriques précaires et illégales.
Capitale économique et ville la plus peuplée du Brésil, avec ses 12 millions d'habitants, Sao Paulo est frappée par d'importantes inégalités économiques et sociales.
Des familles pauvres squattent souvent des terrains ou des immeubles laissés à l'abandon, même en plein coeur de la métropole où des zones entières sont devenues des quartiers fantômes.
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