Brexit : Le Pen (RN) accuse l'UE de chercher à "recréer une forme de guerre civile en Irlande"
L'Union européenne cherche à "recréer une forme de guerre civile en Irlande", a jugé dimanche la présidente du Rassemblement national (RN) Marine Le Pen, alors que les négociations sur le Brexit entre Londres et Bruxelles sont dans l'impasse.
"L'Union européenne en réalité cherche à recréer une forme de guerre civile en Irlande", a estimé Mme Le Pen sur BFMTV.
"La volonté de l'Union européenne, c'est de faire le plus de mal à la Grande-Bretagne", a insisté la présidente du RN, jugeant qu'"on veut en réalité créer les conditions d'une rupture pour éviter que d'autres pays n'aient la mauvaise idée de vouloir quitter l'Union européenne".
Pour les pro-UE, aux yeux de Mme Le Pen, "il faut les punir, il faut que le divorce soit le plus douloureux possible". Mais "il n'y a qu'un malheur, c'est que parti comme c'est, le divorce risque d'être très douloureux, mais beaucoup plus pour l'Union européenne que pour la Grande-Bretagne".
La Première ministre britannique Theresa May a réaffirmé dimanche sa détermination à mettre en œuvre le Brexit à la date prévue du 29 mars et à obtenir des concessions de l'UE sur l'accord de divorce, malgré le refus de Bruxelles de le renégocier.
Après le rejet cinglant mi-janvier, de l'accord de divorce conclu avec l'UE, les députés britanniques ont adopté un amendement demandant des "arrangements alternatifs" aux dispositions relatives au "filet de sécurité" (ou "backstop") visant à éviter le retour d'une frontière physique entre la province britannique d'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
Cette clause très controversée prévoit une union douanière entre le Royaume-Uni et l'UE, avec en sus, pour la province britannique d'Irlande du Nord, un alignement sur certaines réglementations européennes en matière sanitaire et de taxes. Les députés britanniques, en particulier les Brexiters, estiment qu'elle conduira à l'amarrage permanent de leur pays à l'UE.
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.