Affaire Weinstein : Clotilde Courau traitée indirectement de "pétasse" par un élu du FN
L'affaire Harvey Weinstein, ce producteur de cinéma américain accusé de harcèlement sexuel par des dizaines d'actrices et autres jeunes femmes avec lesquelles il a travaillé, est au cœur de l'actualité ces jours-ci. Les réactions outrées et les témoignages fleurissent sur les réseaux sociaux. De plus en plus de femmes osent, avec le hashtag #balancetonporc, dénoncer les hommes qui les auraient agressées ou harcelées sexuellement au quotidien.
Le monde de la politique est aussi touché par ce fléau. Mais mardi 17, ce n'est pas un message de compassion qui a tristement fait le buzz sur les réseaux sociaux…
L'élu FN de Bretagne Christian Lechevalier a retweeté une photo de l'actrice française Clotilde Courau, également princesse de Savoie, se trouvant sur le tapis rouge d'un précédent festival de Cannes et portant une robe rose sexy et décolletée, qu'un abonné de l'homme politique a partagé avec le hashtag #balancetapetasse.
Le retweet en lui-même a choqué les internautes. Mais le message qu'il y a ajouté encore plus. "Prude jeune fille, prête à signer un contrat dans la CHAMBRE de #Walstein (Weinstein, NDLR)" , a-t-il écrit, insinuant donc que les actrices avaient besoin de coucher avec le producteur américain pour décrocher un rôle dans un de ses films.
Malgré les réactions véhémentes des internautes, Christian Lechevalier n'avait toujours pas ce mercredi 18 à midi retiré ce message ni publié d'excuse. De son côté, Clotilde Courau, qui a relayé des témoignages de victimes de harcèlement sexuel, n'a pas non plus fait de commentaire.
Au sein du FN, qui tente depuis des années de redorer son image par rapport à ses idées sur les droits des femmes (une ligne directrice dictée par Marine Le Pen durant la campagne présidentielle), le comportement de Christian Lechevalier a scandalisé. Jordan Bardella, porte-parole du parti et conseiller régional d'Île-de-France, s'est notamment exprimé sur Europe 1: "Personnellement, je ne trouve pas ça drôle. C'est indéfendable et il sera rappelé à l'ordre". Rappelons que le simple fait de retweeter ou liker un contenu répréhensible est également condamnable.
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