Festival de Cannes : quatre favoris pour la Palme d'or (VIDEO)
Recherche Palme d'or, désespérément. Aucun favori net ou coup de cœur ne se dégageait, dimanche sur la Croisette, à quelques heures de l'annonce du palmarès du 68e Festival de Cannes, et les rumeurs et pronostics continuaient de courir pour deviner le successeur, au palmarès, du vainqueur de l'an dernier, Winter Sleep du Turc Nuri Bilge Ceylan.
Dimanche matin le jury, présidé par les réalisateurs américains Joel et Ethan Coen, s'est isolé pour délibérer et attribuer ses prix (sept au total). Les deux frères ont autour d'eux sept autres personnalités: l'actrice française Sophie Marceau, l'actrice espagnole Rossy de Palma, l'actrice britannique Sienna Miller, la musicienne malienne Rokia Traoré, le réalisateur mexicain Guillermo del Toro, l'acteur et réalisateur canadien Xavier Dolan, et l'acteur Jake Gyllenhaal.
Eux seuls décideront, mais comme chaque année les festivaliers et les journalistes y sont allés de leurs pronostics. Quatre films semblaient tenir la corde: Carol de l'Américain Todd Haynes, les films italiens Youth de Paolo Sorrentino et Mia Madre de Nanni Moretti, et The Assassin du Taïwanais Hou Hsiao-Hsien.
Mais on citait aussi Le Fils de Saul du Hongrois Laszlo Nemes et, un peu en retrait, The Lobster du Grec Yorgos Lanthimos. Côté français, sur les cinq films en compétition, Dheepan de Jacques Audiard et La loi du marché de Stéphane Brizé semblaient avoir les meilleures chances de figurer au palmarès.
Pour le Prix d'interprétation masculine, les noms les plus cités étaient ceux de Vincent Lindon (La loi du marché) et le duo Michael Caine-Harvey Keitel (Youth), loin devant Michael Fassbender (Macbeth), John Turturro (Mia Madre) et Tim Roth (Chronic).
Chez les actrices, on évoquait surtout Shu Qi (The Assassin) et Margherita Buy (Mia Madre), mais aussi Cate Blanchett et Rooney Mara (Carol), Emily Blunt (Sicario), et les Françaises Emmanuelle Bercot (Mon roi) et Marion Cotillard (Macbeth).
Mais tous ces pronostics seront en grande partie déjoués, comme chaque année, par des jurés qui n'en font qu'à leur tête. Le dernier exemple en date fut, l'an dernier, le film Timbuktu, du Mauritanien Abderrahmane Sissako, coup de cœur des festivaliers mais reparti bredouille de la Croisette –et qui s'est rattrapé en raflant sept César en février dernier.
Comme pour l'ouverture le 13 mai, la cérémonie de clôture, retransmise en direct et en clair sur Canal+ à partir de 19h, sera présentée par Lambert Wilson, après une dernière montée des marches.
Un hommage y sera rendu à la réalisatrice Agnès Varda, 86 ans, qui recevra une Palme d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière –un privilège que seuls avaient eu, avant elle, Woody Allen (2002), Manoel de Oliveira (2008), Clint Eastwood (2009) et Bernardo Bertolucci (2011).
Puis ce 68e Festival s'achèvera, avant le dîner de gala, par le film de clôture La glace et le ciel, un documentaire du réalisateur français Luc Jacquet (Oscar du meilleur documentaire pour La marche de l’empereur en 2006). Ce vibrant plaidoyer pour la sauvegarde de la planète, à l'issue de 12 jours de strass, de paillettes, d'agitation, de glamour et de dépenses d'électricité, évoque les travaux de Claude Lorius, 82 ans, premier scientifique de renom à avoir lancé un cri d'alerte sur le réchauffement climatique dès 1957.
(Voir ci-dessous la bande-annonce de La glace et le ciel, le film de clôture du 68e Festival de Cannes):
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