Star Wars : George Lucas s'excuse d'avoir comparé Disney à des "esclavagistes"
"Ce sont mes enfants. Je les ai aimé, je les ai créé. Je suis très intimement lié à eux et je les ai vendus à ces marchands d'esclaves blancs". Dans une interview à Charlie Ross, donnée pour la télévision américaine peu avant la sortie de Star Wars VII: Le réveil de la force dans les salles, le créateur de la saga intergalactique, George Lucas avait évoqué avec amertume la vente de sa société aux studios Disney. Mais face aux polémiques déclenchées par sa comparaison entre le géant américain et un esclavagiste, le réalisateur a vite dû faire son mea culpa.
"J'ai mal parlé en utilisant une analogie très maladroite, je m'en excuse", vient-il ainsi de déclarer dans un communiqué, rappelant que c'est bien lui et personne d'autre qui a choisi de vendre sa société à Disney avec qui il travaille depuis quarante an (pour détail, la vente s'est faite pour la modique somme de 4 milliards de dollars, soit 3,67 milliards d'euros).
"Je travaille avec Disney depuis 40 ans et je les ai choisis pour prendre soin de l'héritage Star Wars à cause de mon respect pour l'entreprise et pour son dirigeant Bob Iger", écrit-il, ajoutant: "je suis ravi que Disney possède les droits sur la saga et l'emmène dans une direction si excitante, à la fois au cinéma, à la télévision et dans les parcs d'attraction".
Le réalisateur assure avoir tenu ses propos négatifs avant d'avoir assisté à l'avant première du Réveil de la force, devenu en deux semaines film le plus vu dans les salles française en 2015. Il se dit épaté "par (son succès au box office)" et "très fier de J.J Abrams et de Kathleen Kennedy", respectivement réalisateur du nouveau film et présidente de Lucasfilm.
Dans son interview à Charlie Ross, George Lucas ne s'était pourtant pas gêné pour tout critiquer. Star Wars, "c'est une histoire de générations, de rapports entre père et fils, (...) de problèmes familiaux, pas une histoire de vaisseaux spatiaux", avait-il lancé.
" Ils (Disney, NDLR) ont décidé qu'ils ne voulaient pas utiliser ces histoires, ils ont décidé de faire leur propre chose donc j'ai décidé de ne pas m'impliquer. Je me suis dit: + Si je m'implique, je vais juste créer des problèmes parce qu'ils ne vont pas faire ce que je veux qu'ils fassent +", avait il poursuivi, comparant son différend avec Disney à un divorce.
"Quand vous rompez avec quelqu'un, la première règle est: pas de coup de fil. La deuxième règle: vous n'allez pas chez la personne pour voir comment elle va (...) vous dites juste: + c'est fini, c'est de l'histoire ancienne, je vais de l'avant+. Car à chaque fois que vous faites quelque chose comme ça vous ouvrez juste la plaie à nouveau et cela rend les choses plus difficiles pour vous. Vous devez garder ça derrière vous et c'est une chose très, très difficile à faire. Tout dans votre corps vous dit de ne pas le faire", avait-il expliqué avant d'embrayer sur sa propre expérience avec Star Wars.
"Ce sont mes enfants (Les personnages de Star Wars, NDLR), je les ai aimé, je les ai créés. Je suis très intimement lié à eux et je les ai vendus à ces marchands d'esclaves blancs (...) mais je savais que pour faire les choses proprement, cela prendrait au moins dix ans. J'ai soixante-dix ans, je ne sais pas où je serai à quatre-vingts ans". "Donc il est temps pour moi d'avancer", avait-il tristement conclu.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.