"Wonder" : Julia Roberts, maman aimante d'un petit garçon défiguré (vidéo)
C'est le feel good movie de Noël, un film familial émouvant avec Julia Roberts en maman d'un petit garçon au visage déformé qui fait ses débuts à l'école: Wonder, tiré d'un best-seller américain, sort ce mercredi 20 sur les écrans français.
Auggie, petit New-Yorkais de 10 ans, est né avec une "malformation cranio-faciale", une déformation du visage pour laquelle il a subi 27 opérations chirurgicales et qui l'a empêché d'aller normalement à l'école. Son père (Owen Wilson), sa mère (Julia Roberts) et sa grande sœur l'ont entouré de leur amour, et sa mère a interrompu sa carrière de dessinatrice pour s'occuper de lui et lui donner des cours à la maison. Auggie est intelligent, adore les sciences et est doté d'un certain sens de l'humour.
Mais il arrive à une étape importante de sa jeune existence: il a décidé d'aller à l'école pour la première fois, et s'apprête donc à rentrer au CM2 dans l'école de son quartier. Pour lui qui, chaque année, attend Halloween avec impatience pour pouvoir se déguiser et passer inaperçu en public, et qui ne se promène dans la rue qu'avec son casque intégral d'astronaute de la Nasa, c'est une nouvelle épreuve…
Le film est tiré d'un livre de la romancière américaine R.J. Palacio paru en 2013 qui, grâce à un formidable bouche-à-oreille, s'est vendu à plus de 5 millions d'exemplaires et a surtout initié sur les réseaux sociaux le phénomène #ChooseKind ("Choisir la bienveillance"), campagne contre le harcèlement scolaire, et encouragé les lecteurs à raconter leur propre histoire.
Dans le livre comme dans le film, l'histoire est racontée d'abord du point de vue d'Auggie, puis de celui de différents autres personnages (sa sœur, ses amis), procédé qui donne de l'épaisseur aux rôles secondaires et permet de ne pas monopoliser l'écran avec le petit garçon au visage déformé. Car le message est que chacun, Auggie comme les autres, est confronté à ses propres limites, à sa générosité de coeur ou à son étroitesse d’esprit.
"Le courage d'Auggie se propage aux autres personnages et les différents points de vue permettent de comprendre qu'Auggie n'est pas le seul à souffrir. C'est comme cela que naît l'empathie", explique le réalisateur, Stephen Chbosky, qui avait adapté au cinéma en 2012 Le monde de Charlie, son propre livre, déjà une histoire d'adolescent mal dans sa peau et moqué par ses camarades de classe.
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Wonder est parfois un peu gnangnan et mielleux, notamment quand les méchants deviennent gentils, mais dans l'ensemble évite d'être trop mélo. Le sujet, ce petit garçon handicapé par le regard des autres et leur réflexe consistant à détourner les yeux, pouvait faire déraper le film dans une émotion trop facile.
Ce n'est pas le cas, grâce à une réalisation qui évite la lourdeur, grâce aux thèmes plus généraux évoqués au fil de l'histoire et des personnages (enfance, adolescence, amitié, liens familiaux, bienveillance), et aussi grâce aux acteurs. Julia Roberts et Owen Wilson n'en font pas trop, laissant bien sûr la vedette au petit interprète d'Auggie, Jacob Tremblay, remarqué l'an dernier déjà en petit garçon pas comme les autres dans le film Room.
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