Éduquer au numérique est aussi important que limiter le temps d’écran
Selon une étude Ineduc menée auprès de collégiens de 4ème (échantillon de 3 356 collégiens en France), passer plus de deux heures par jour sur les écrans nuit gravement à la réussite scolaire. Comme le montrent d’autres études, l’abstinence numérique, fait au contraire surperformer les élèves. Cependant, selon une interview par l’Obs du socio-anthropologue Pascal Plantard, directeur de l’étude, il est maintenant plus important d’éduquer les nouvelles générations à l’usage des outils numériques, que de s’alarmer des dangers des écrans et tenter de simplement limiter le temps d’écran.
L'intensité et la nature des usages des écrans fait fortement varier la corrélation entre écrans et échec scolaire
Alors qu’en France, 99% des adolescents de 13 ans sont équipés d’un smartphone, cette étude démontre que passer plus de deux heures par jour sur les écrans ou encore envoyer plus de 200 SMS quotidiens augmente les chances d’appartenir aux 9 % des étudiants qui n’auront pas la moyenne de 10 dans leurs résultats scolaires. En revanche, en dessous du seuil des deux heures de pratique quotidienne, les jeux vidéo (autres que « Fortnite » qui pourrait engendrer un impact particulièrement addictif), auraient un effet neutre, comme l’explique Pascal Plantard, voire “légèrement positif sur la réussite scolaire et l’attachement à l’école”.
“Il faudrait que ces espaces d’échanges et d’autoformation se multiplient”
Pour l’anthropologue Pascal Plantard, qui est aussi un “gamer” confessé, l’État devrait promouvoir le débat et la régulation des médias au-delà de la déradicalisation et de la lutte contre les fake news. Désormais, avec une approche très élitiste, “le gouvernement refuse de prendre en compte les conséquences sociales des choix technologiques que nous opérons”. Les hauts fonctionnaires devraient travailler, selon lui, à développer l’« e-parentalité » pour une meilleure compréhension et éducation aux usages numériques.
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