David Bowie en cinq clips (VIDEOS)
Le chanteur David Bowie s'est éteint dimanche 10 à l'âge de 69 ans après avoir lutté des mois contre le cancer. Artiste éclectique qui aura expérimenté aussi bien le folk que la pop, le hip-hop, le rock et le jazz, il laisse derrière lui quarante ans d'héritage musical d'une richesse exceptionnelle. Retour, entre autres, sur cinq clips qui ont marqué son histoire.
> Space Oddity, 1969
Apparue dans la retransmission par la BBC des images de l'atterrissage sur la lune d'Apollo 11, Space Oddity, extraite de l'album du même nom, constitue le premier succès de David Bowie au Royaume-Uni. Son titre, Bizarrerie de l'espace, renvoie à celui du film de Stanley Kubrick 2001: L'odyssée de l'espace sorti l'année précédente. La chanson raconte l'histoire d'un jeune astronaute, Major Tom, sous forme d'un dialogue entre ce dernier et la tour de contrôle. Après un décollage parfait, Major Tom fait face à un problème technique et se retrouve contraint d'errer dans l'espace pour l'éternité. Space Oddity est la première chanson de Bowie à employer le thème de l'espace, qu'il reprendra ensuite régulièrement.
> Ziggy Stardust, 1972
Extrait de l'album The Rise And Fall Of Ziggy Stardust And The Spiders From Mars, David Bowie présente Ziggy, son alter-ego vêtu d'une coupe mulet rouge et de costumes extravagants. "Homme si chargé, bien maquillé et au teint blanc comme neige", Ziggy est un messager humain doté d'une intelligence extraterrestre cherchant à transmettre à l'humanité qui n'a plus que cinq ans à vivre un message d'amour et de paix. L'année suivante, Bowie "tue" son personnage lors d'un concert, annonçant: "C'est non seulement le dernier concert de la tournée, mais aussi le dernier concert qu'on fera ". Désespérés, ses fans croient alors qu'il compte abandonner la musique. A tort.
> Heroes, 1977
En 1972, David Bowie sort l'album Heroes, enregistré dans la partie ouest de Berlin alors victime de la guerre froide. "Debout près du Mur, et les canons tirés au-dessus de nos têtes, nous nous sommes embrassés comme si rien ne pouvait tomber. Et la honte était de l'autre côté", chante-t-il dans Heroes en référence claire au mur qui sépare alors la capitale allemande en deux.
> Ashes to ashes, 1980
Ashes to Ashes est apparue sur l'album Scary Monsters. Elle raconte la suite du premier grand succès de Bowie, Space Oddity, parue en 1969. On y retrouve le Major Tom, onze ans après avoir perdu sa trace dans l'espace. On apprend que celui qu'on "avait découvert dans une chanson des débuts" est devenu "un junky en plein dans son trip divin, tombé au plus bas". "C'est une ode à l'amour, si vous voulez, un rythme de garderie populaire. Ca parle d'hommes de l'espace qui deviennent des junkies", avait expliqué Bowie à la presse à l'époque, en riant. Et de conclure que cette chanson est une "bonne épitaphe" pour "régler les années 70".
> Blackstar, 2016
Blackstar est la chanson phare du 26e et dernier album éponyme de David Bowie qui mêle musiques expérimentales, jazz, hip-hop et fusion. Dans ce morceau long de 10 minutes, ponctué de batteries épileptiques, de coulées et d'explosions de saxophones (le premier instrument de Bowie), le chanteur, les yeux bandés, nous plonge dans un univers inquiétant où une jeune femme dotée d'une queue de singe se promène sous la pleine lune et se penche sur le cadavre d'un astronaute. " Je veux des aigles dans mes rêveries, des diamants dans mes yeux, Je suis une étoile noire" , chante Bowie quelques semaines avant de mourir, tel un testament.
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