Disparition de Maëlys : les étapes de l'enquête

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 30 novembre 2017 - 19:57
Image
Le 2 septembre 2017 des personnes recherchent Maëlys, une fillette de 9 ans disparue dans la nuit du
Crédits
© PHILIPPE DESMAZES / AFP/Archives
Le 2 septembre 2017 des personnes recherchent Maëlys, une fillette de 9 ans disparue dans la nuit du 27 août 2018 près de Pont-de-Beauvoisin près de Lyon (centre de la France)
© PHILIPPE DESMAZES / AFP/Archives

De la fête de mariage fin août à la mise en examen jeudi pour meurtre d'un ex-militaire invité à la noce, les principales étapes de l'enquête sur la disparition de Maëlys, alors que la justice examine mardi une requête en nullité de la défense.

- La disparition -

27 août: on s'aperçoit vers 03H00 que Maëlys De Araujo, 8 ans, a disparu d'une soirée de mariage organisée dans la salle des fêtes de Pont-de-Beauvoisin (Isère).

Sa famille la cherche pendant une heure avant d'alerter la gendarmerie qui met en place un important dispositif de recherches. Après une journée de battues, un appel à témoins est lancé.

- La piste de l'enlèvement -

28 août: le parquet de Bourgoin-Jallieu ouvre une enquête pour enlèvement, estimant que Maëlys a pu monter dans une voiture. Trois chiens pisteurs se sont arrêtés au même endroit du parking de la salle des fêtes, relève la gendarmerie.

- Deux gardes à vue -

31 août: un ancien militaire de 34 ans, ami du marié et demeurant à Domessin (Savoie), est placé en garde à vue dans la matinée pour des vérifications d'emploi du temps. Invité sur le tard au mariage, il s'est absenté durant la fête et a fait des déclarations incohérentes lors de son interrogatoire comme témoin.

Cet intérimaire célibataire admet avoir eu des contacts avec l'enfant mais rejette tout soupçon. Il a nettoyé sa voiture le dimanche parce qu'il devait la vendre, ce que confirme l'acquéreur pressenti, selon son avocat.

1er sept: un deuxième homme de 34 ans, ami du premier, est placé en garde à vue pour confronter leurs déclarations. Les recherches reprennent sur un périmètre élargi mais avec un dispositif allégé. Les deux gardés à vue sont relâchés dans la soirée, faute de charges.

2 sept: plusieurs centaines de personnes participent à une "battue citoyenne". Une information judiciaire est ouverte contre X à Grenoble pour enlèvement de mineur et deux juges d'instruction sont désignés.

- Mise en examen -

3 sept: alors que les plongeurs de la gendarmerie sondent des plans d'eau, nombreux dans la région, le suspect de Domessin est arrêté après des analyses sur son véhicule qui révèlent la présence d'une trace d'ADN de la fillette. Il est mis en examen pour enlèvement et incarcéré.

4 sept: le suspect conteste toute implication et explique, selon son avocat, que Maëlys est montée dans sa voiture sur le parking, avec un petit garçon, pour voir si un chien s'y trouvait, et que tous ont regagné la salle ensuite. S'il s'est absenté durant la soirée du mariage, c'est pour aller chez lui changer son short, taché par du vin, selon Me Bernard Méraud.

5 sept: une perquisition est menée par les juges d'instruction au domicile du suspect, afin d'effectuer des prélèvements. Le lendemain, des plongeurs fouillent encore des gorges et un plan d'eau à proximité.

- Fuites, annulation et nouvelle mise en examen -

28 sept: les parents de l'enfant demandent au suspect "de dire tout ce qui s'est passé cette nuit-là et de coopérer avec la justice".

24 oct: le procureur de Grenoble ouvre une enquête pour violation du secret de l'instruction et accuse les gendarmes d'être à l'origine de fuites dans la presse. Le patron de la gendarmerie juge "scandaleuses" ces "accusations péremptoires".

30 nov: la cour d'appel annule les premières auditions du suspect en garde à vue car elles n'avaient pas été filmées, à tort, tandis que Nordahl Lelandais est une nouvelle fois mis examen, cette fois pour "meurtre précédé d'un crime" (l'enlèvement) à l'issue de son interrogatoire par les juges d'instruction.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.