En Syrie, les rebelles en passe de perdre un nouveau fief

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Par AFP
Publié le 18 mars 2017 - 13:18
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Des centaines d'insurgés et de civils ont commencé à sortir de la dernière poche rebelle de Homs, le
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Des centaines d'insurgés et de civils ont commencé à sortir de la dernière poche rebelle de Homs, le 18 mars 2017
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Des centaines d'insurgés et de civils ont commencé à sortir samedi de la dernière poche rebelle de Homs, une évacuation qui permettra au régime syrien de mettre totalement la main sur cette ancienne "capitale de la révolution".

Waer, dernier quartier insurgé de la troisième ville de Syrie (centre), suit l'exemple de nombreux fiefs perdus par une rébellion très affaiblie, après des accords ponctuels conclus avec le régime de Bachar al-Assad ces derniers mois.

L'évacuation, qui devrait aboutir à la sortie de milliers d'insurgés et leurs familles essentiellement, s'étalera sur au moins six semaines en vertu d'un accord conclu en début de semaine sous l'égide de la Russie, principal soutien militaire de M. Assad.

Ce sont d'ailleurs des policiers militaires russes qui supervisaient le matin la sortie de rebelles et de civils à bord de bus verts de Waer, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Plusieurs dizaines de combattants, portant chacun une arme, et des civils, dont beaucoup d'enfants, sont montés à bord des bus pour quitter le quartier.

Des véhicules russes était également postés aux abords de Waer, assiégé durant trois ans par les troupes gouvernementales.

L'opération intervient quelques jours avant un nouveau round de négociations prévu le 23 mars sous l'égide de l'ONU entre opposition et régime qui se trouve dans une position de force après ses multiples victoires sur le terrain grâce à l'appui russe.

- 'Aider nos amis' -

"Le côté russe est le garant de l'application de l'accord de Waer", a expliqué un colonel russe sur place à l'AFP.

"Nous sommes venus en Syrie pour aider nos amis et rétablir la sécurité dans le pays", a-t-il dit en allusion à la présence de l'important contingent russe en Syrie.

Appuyée par les frappes de la puissante aviation russe, l'armée syrienne a chassé les insurgés de nombreux fiefs, remportant en décembre sa plus importante victoire dans la guerre avec la reprise totale d'Alep, deuxième ville de Syrie.

Selon l'accord, des troupes russes -entre 60 et 100 hommes- doivent se déployer à Waer pour veiller à son application et à la sécurité des habitants encore présents ou de ceux voulant y retourner.

Entre 400 et 500 rebelles et civils doivent partir samedi, selon le gouverneur de Homs Talal Barazi. "Il ne restera plus de rebelles ni d'armes à Homs".

"La police militaire russe sera chargée d'accompagner les rebelles et de les emmener vers" le nord syrien, a-t-il dit à l'AFP.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), 12.000 personnes au total, dont 2.500 rebelles, doivent quitter Waer.

L'évacuation doit permettre au régime de prendre le contrôle total de la ville, surnommée par l'opposition "la capitale de la révolution", en allusion aux manifestations pacifiques massives qui s'y sont déroulées au début de la révolte en 2011.

- Direction Alep et Idleb -

La plupart des rebelles ont été chassés de la ville en 2014, après deux ans de bombardements intenses et d'un siège asphyxiant imposé par les troupes prorégime.

Mais Waer était resté sous contrôle rebelle et a été soumis ces derniers mois à des frappes aériennes intenses qui ont tué des dizaines de personnes, selon l'OSDH.

Les personnes évacuées devront se rendre notamment à Jarablos, dans la province septentrionale d'Alep, ou encore dans celle d'Idleb, dernier grand bastion des insurgés en Syrie.

Le régime veut à tout prix reprendre les derniers bastions rebelles dans la province de Homs comme Talbissé, Houlé et Rastane mais surtout dans la province voisine de Damas, comme la région de la Ghouta orientale.

Intervenue militairement dans le conflit le 30 septembre 2015, la Russie a réussi à renverser la donne en faveur du régime, qui était en difficulté face aux rebelles et jihadistes.

Le pouvoir contrôle désormais 36% du territoire, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) 29%, les Kurdes 23% et les rebelles seulement 12%, alors qu'acteurs régionaux et internationaux sont impliqués dans cette guerre complexe.

Toutes les négociations de paix ne sont pas parvenues jusqu'à présent à mettre un terme à une guerre qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés en six ans.

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