Facebook se défend d'avoir transféré des données aux fabricants de mobiles

Auteur:
 
Par AFP - Washington
Publié le 04 juin 2018 - 19:04
Image
Le logo de Facebook photographié sur un écran d'ordinateur
Crédits
© Oli SCARFF / AFP/Archives
Le logo de Facebook photographié sur un écran d'ordinateur
© Oli SCARFF / AFP/Archives

Facebook a affirmé lundi ne pas être "au courant" d'un éventuel accès frauduleux aux données personnelles de ses utilisateurs et de leurs "amis" par les fabricants de téléphones portables il y a plusieurs années.

Le réseau social a également dit "être en désaccord" avec les conclusions du quotidien New York Times, selon qui les fabricants auraient pu avoir accès aux données personnelles des utilisateurs sans obtenir leur consentement en installant une interface Facebook sur leur smartphone.

Ces transferts auraient pu avoir lieu après l'accord passé en 2011 entre Facebook et la Commission fédérale du commerce (FTC) afin de mieux protéger les données de ses utilisateurs qui ne pouvaient être transférées qu'avec leur consentement explicite.

Le réseau social est empêtrée depuis plusieurs mois dans le scandale Cambridge Analytica. Cette société britannique est accusée d'avoir collecté et exploité sans leur consentement les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs à des fins politiques, notamment pour faire gagner le Brexit en Grande-Bretagne et Donald Trump à la présidentielle américaine.

Dans un communiqué, Facebook a rappelé qu'avant la création d'une application standardisée, une soixantaine de fabricants de téléphone comme Amazon, Apple, Blackberry, HTC, Microsoft et Samsung avaient collaboré avec Facebook pour adapter une interface de la plateforme sur leurs appareils.

"Nous les avons contrôlées depuis le début", a assuré Ime Archibong, vice-président des partenariats produits, soulignant que "les partenaires ne pouvaient pas intégrer les données des utilisateurs sans leur permission".

"Les informations sur les amis, comme des photos, n'étaient accessibles sur les appareils que si les gens prenaient la décision de partager ces informations avec leurs amis", a-t-il ajouté.

"Nous ne sommes pas au courant d'abus de la part de ces sociétés", a assuré Ime Archibong.

Mais selon le Times, ces permissions d'utilisateurs n'étaient pas toujours explicites, comme stipulé par le décret de la FTC de 2011.

De plus, les recherches faites par le quotidien ont montré que certains fabricants "pouvaient récupérer des informations personnelles, même provenant d'amis d'utilisateurs qui pensaient avoir bloqué les partages".

Facebook a rappelé dans son communiqué avoir annoncé en avril la fin de ses collaborations pour les interfaces, en raison de la popularité des "app stores", les boutiques en ligne d'applications.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.