Fêtes de Bayonne plus sûres et propres : l'accès payant sera reconduit
Les Fêtes de Bayonne, l'un des plus grands rassemblements festifs d'Europe, ont connu une édition 2018 moins fréquentée, mais dans l'ensemble plus sûre -malgré deux plaintes pour agression sexuelle-, ont indiqué mercredi les autorités, qui entendent reconduire en 2019 l'accès payant, étrenné cette année.
"Excellent millésime", a estimé le maire centriste de Bayonne Jean-René Etchegaray. "Nous avons sauvé les Fêtes de Bayonne. En 2016, après les attentats de Nice en décidant de ne pas les supprimer et, cette année, en instituant le droit d’accès payant pour les non-Bayonnais du vendredi au dimanche à raison d’un forfait de 8 euros", a-t-il ajouté.
Les Fêtes de Bayonne, festival géant mêlant foklore, musique, gastronomie, corrida, qui attire chaque année environ un million de "festayres" (fêtards en gascon) a connu cette année (25 au 29 juillet) une baisse de fréquentation d'environ 10%, a annoncé M. Etchegaray lors d’un point de presse.
Mais cette diminution est "une bonne nouvelle" selon l'élu, car "des éléments de complexité dans le tissu urbain de Bayonne font que la sécurité est difficile par endroits", or une fréquentation moindre a rendu plus fluide la déambulation des festayres.
"La population a eu en 2018 un sentiment de sécurité et de propreté de la ville, nous allons reconduire ce dispositif l’an prochain", a-t-il affirmé, en référence à l'accès payant (trois jours sur cinq) à l'hyper-centre instauré cette année, pour la première fois en 82 éditions des Fêtes.
Le revenu tiré de ce dispositif, environ 1,3 million d'euros, ainsi que 700.000 euros de recettes diverses, compenseront "à hauteur du tiers, peut-être même 40%" le coût de la sécurité, a souligné le maire. "Depuis l’attentat de Nice, les frais de sécurité ont été multipliés par deux, à 1,2 million d'euros".
Le dispositif payant pourrait d'ailleurs faire école. Les villes de Dax et Mont-de-Marsan (Landes), qui ont aussi une tradition de "férias" populaires sur plusieurs jours et nuits, sont venues l'étudier in situ.
Sur le plan sécurité, les pompiers sont intervenus 278 fois, 1.350 personnes ont été prises en charge par le Samu, 24 ont été interpellées, et neuf placées en garde à vue, a rapporté le procureur de la République de Bayonne, Samuel Vuelta Simon.
Deux plaintes ont été déposées par des jeunes femmes, dont une Britannique, pour agression à caractère sexuel, et des enquêtes sont en cours, a-t-il indiqué, évoquant dans les deux cas des "situations qui démarrent sur une phase de consentement pour finir sur un rapport non souhaité".
Deux cas de violence par arme blanche, --ou la vie des victimes n'a pas été en danger-- et 350 vols de portables ont été recensés. Pour atteindre au final "un niveau de plaintes légèrement inférieur aux autres années" a conclu le procureur, qui a mis en perspective le nombre de plaintes et "la masse de personnes réunies dans le tumulte" pendant cinq jours et cinq nuits.
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